Grève à la SAQ: On fait le point sur ce qu'il se passe réellement
Les succursales de la SAQ en grève ce jeudi.

Ces derniers temps, ça t'est sûrement arrivé de te présenter devant une succursale de la SAQ et que celle-ci soit fermée et tu as dû rebrousser chemin pour finalement aller t'acheter une bouteille de Bù au dépanneur. (En tout cas, moi ça m'est arrivé!)
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En effet, les employés de la SAQ sont en pleines négociations de leur convention collectives depuis janvier dernier et les choses ne vont pas de bon train. Alors, les membres du Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ) en sont maintenant à 9 journées de grève, en plus de celle prévue ce jeudi où les 5 500 grévistes sont invités à aller manifester devant l'Assemblée nationale.
Parce qu'on le sait que l'alcool fait pas mal partie de la vie quotidienne de tous, on a décidé de faire le point sur la situation.
Les demandes du Syndicat:
- Des horaires de travail de qualité: Les horaires du lundi au vendredi sont fragiles et malgré de nombreuses années d'ancienneté les employés peuvent se faire changer leur horaire.
- Des semaines de 35h: Avec des semaines de 35h, au lieu de 38h, ça libère un plancher d'horaire et donc une meilleure stabilité pour les employés temps partiels qui sont souvent sur appels.
- Une planification des horaires 2 semaines à l'avance: Afin de permettre une meilleure organisation du temps et budgétaire des employés.
- Une meilleure conciliation travail/famille: Avoir des congés et être capable de se libérer plus facilement.
Les employés n'ont pas l'autorisation de se prononcer sur le conflit. On a donc trouvé ces deux exemples assez concrets de la situation des travailleurs qui ont été publiés sur Facebook dernièrement:
Dans une vidéo partagée hier sur la page Facebook du SEMB-SAQ, la présidente Katia Lelièvre et son collègue Simon Mathieu Malenfant ont admis qu'ils attendent l'employeur pour revenir à la table des négociations et que l'impasse se situe plutôt au niveau salariale.
«On attend l'employeur, on attend qu'il ait amélioré ses mandats, parce qu'au niveau du monétaire, on le dit depuis le début, on ne veut pas s'appauvrir et ce qui est présenté actuellement, ça nous appauvrit, on n'a pas le coût de la vie, on n'a pas ce qu'il faut pour maintenir notre salaire.»
Sachant que tous les cadres ont eu au moins une augmentation de salaire de 2%, les syndiqués n'en demandent pas moins. «Nous aussi on pense qu'on mérite d'avoir, au minimum, 2% d'augmentation par année», affirme Katia Lelièvre.
Lorsqu'on a demandé à Linda Bouchard, responsable aux relations de presse de la SAQ, si ces grèves, manifestations et les autres moyens de pression avaient un impact sur les négociations, elle nous a répondu: « En fait, cela n'a pas de relation de cause à effet, mais le but ultime est sans aucun doute de trouver un terrain d'entente des deux partis.»
Le porte-parole de la SAQ Mathieu Gaudreault a aussi confié à TVA Nouvelles: « s’il y a une grève, nous serons prêts, mais pour l’instant c’est toujours au conditionnel de notre côté.» En effet, certaines succursales pourraient rester ouvertes pendant la grève puisqu'elles peuvent être opérées par les gestionnaires s'ils sont présents sur les lieux.
Après la journée de grève de ce jeudi, il restera encore 14 journées de grève (surprises ou annoncées) au syndicat pour faire avancer les négociations et d'autres actions pourraient aussi être à prévoir. En soutien aux employés, le syndicat demande aux consommateurs de ne pas franchir les lignes de piquetage.
En attendant, on va se contenter du vin de dépanneur ou bien des vins québécois provenant directement des vignobles!