Semaine passée, la date a chié. Pas assez de temps. Trop de textos. Pas de patience de mon côté. Comme c'était ma semaine de fête, j'me suis occupée en masse ailleurs. J'ai abusé à tous les niveaux. Des sorties au resto. Brunch, midi, soir. Tous les jours. Des dépenses au IKEA qui m'ont dépouillé le porte-feuille plus que mon billet d'avion pour les Philippines. Pis du calvados. Matin, midi, soir. Tout le temps. Après ton 5ème calvados au brunch, tu te sacres pas mal que ta date ait planté, tu cries liberté en montant tes nouvelles possessions IKEA. Et ton lit finit comme ça. Via Merlin Pinpin Parce que non, y'est pas supposé rester des vis 'au cas où'. Ça c'est du déni de fille chaude, qui se dit que tout est beau. Déni que je vis mieux que mes lendemains de brosse à 31 ans, j'te le dis. Donc samedi je sors pour ma fête Au Kampaï, j'me sentais pas trop vieille pour être là, jusqu'à temps qu'un petit gars me dise que 31 ans c'est l'âge d'être une mère. Alors j'aimerais prendre cette tribune pour lui dire poliment, sans musique assourdissante qui l'empêcherait d'entendre mes propos, d'aller chier. 31 ans c'est l'âge pour faire ce que je veux pis c'est pas un petit pincé du cul qui boit d'la sangria à -20 qui va venir me dire que j'ai raté ma vie. J'ai même pas braillé. Faque la femme d'âge mûre pour le jardin d'enfants dans lequel j'étais se met à jaser avec d'autres personnes. Et je constate que le sujet du sexe le premier soir est encore controversé. Des gars m'ont dit que ça enlevait un potentiel de sortir avec la personne si vous partagiez la couchette le premier soir. Ah bon, voulez-vous que je mette un tablier pendant que je fais votre souper, vos lunchs pis que récure le plancher aussi, messieurs? Cr*ss, arrive en ville, chose. On ne couche pas le premier soir, une idée qu'on a tellement imposée aux femmes. Mais à laquelle je n'adhère pas le moins du monde. Voici pourquoi. Via olegixanovpht Ma libido pis mon potentiel d'être une blonde fantastique c'est deux affaires ben différentes. C'est pas parce que je couche avec toi dès le premier soir que ça définit quoi que ce soit chez moi. Que ça fait de moi une blonde de marde. Une mère de marde. Une amie de marde. Une épouse de marde. Une collègue de marde. Une femme de marde. Ça. Ne. Veut. Rien. Dire. En fait, si on couche ensemble le premier soir et que tu veux pas te matcher avec moi à cause de ça, c'est un peu un cadeau que tu me fais. T'as le droit d'être turn off par quelqu'un qui s'essaye le premier soir. T'as le droit de pas vouloir coucher le premier soir. T'as le droit d'aimer ça old school pis de vouloir prendre ton temps. Mais t'as pas le droit de me faire chier parce que je partage pas ton opinion là-dessus. ET surtout. Arrive-moi pas avec tes théories à deux cennes pour défendre ton point, et me traiter de salope au passage, ça m'horripile. Comprenons-nous bien. Personnellement, j'comprends même pas le point d'avoir à m'expliquer. Je prône le fait c'que tu veux, si ça te tente pis que t'es ben là-dedans, why not coconut. Le jugement des autres, oh que c'est pas important, si je m'arrêtais de vivre chaque fois qu'on a dû me traiter de guédaille dans mon dos, ma chatte aurait déjà vécue ses 9 vies. (La catch-tu!) À lire aussi: Ça a l’air que j’suis faible et trop intense en amour Via tobiastu On m'a sorti plein d'affaires pour me faire sentir mal d'avoir une autre opinion sur le sujet. Pis me convaincre que j'étais une femme aux moeurs légères menant une mauvaise vie. Du genre, tu devrais attendre. Ok. Attendre quoi? De mieux se connaître. Ok. Même si on sait notre sorte de chips préférée, qu'on se date pendant 2 mois avant de se voir nus, tu sauras pas vraiment plus comment j'aime me faire toucher le clitoris. On est pas plus avancé. J'ai rien contre l'idée d'attendre, j'me dis juste que de coucher avec quelqu'un le premier soir ou le quinzième, ça changera pas grand chose. On se connaît mieux, oui. Mais ça m'étonnerait qu'on se dévoile sur comment on aime notre sexualité et qu'on se bâtisse des tutoriels à visionner avant de passer à l'action. Faque pour moi, lundi ou vendredi, c'est du pareil au même. Ou ben encore, faire l'amour c'est facile, le construire c'est dur. Ouf, tu mélanges les affaires là. De quoi tu parles? Les deux vont ensemble pour moi, mais ça arrive pas vraiment en même temps. J'aime faire l'amour avec quelqu'un que j'aime. Mais c'est ben rare que je tombe en amour avant ma vulve. On se suit dans nos décisions. Si le cul est délicieux, ça se peut qu'on se marie pis si on a aucune chimie au lit, on finira pas ensemble. Pis viens pas me dire que tu construis ton amour avant de coucher avec quelqu'un. Ça me tape sur les nerfs ces phrases-là qui veulent rien dire, mais qu'on sort pour bien paraître. On tombe en amour après des mois de fréquentation. Des mois durant lesquels on a des p'tits rapprochements avec l'autre. Donc, oui faire l'amour c'est peut-être facile, mais ça s'inscrit pas mal dans le processus de construire l'amour. Ils m'ont gardé le meilleur pour la fin. Si moi j'ai couché avec le premier soir, combien d'autres? Avec combien d'autre elle s'est laissé faire? Doux jésus. Je risque de te péter ta bulle sur un est* de temps. Garçon, sache que je ne t'attendais pas. Je ne t'ai pas gardée intacte ma douce virginité à déflorer. Faque pour répondre à ta question, une couple d'autres avant toi. Si tu veux un chiffre, j'te dirais entre un pis le nombre d'années-lumière entre la terre pis le soleil. Parce que ça te regarde absolument pas, tsé. Pis surtout, ça rien à voir avec la notion 'de se laisser faire'. J'suis assez grande pour prendre le lead, suivre mes désirs, mes pulsions pis coucher avec qui ça me tente. Bref, les gars, vous voulez pas sortir avec, ce que vous appelez, une salope. Selon la discussion que j'ai eue samedi, j'attends ma couronne. Ma couronne de top saloparde. Et ça me fait pas un pli. La vie est fabuleuse. Tu es libre. Tu as le sexe que tu veux avec les gens que tu veux, tu te soucies de rien, les gens vont toujours te juger anyway. Quand tu couches t'es une salope. Tu couches pas t'es une sainte nitouche pognée du cul. Tu couches un peu, t'es une courailleuse. Via brookecagle Ah oui pis si t'avales pas t'es plate. Mais si tu te fais venir dans la face t'es une charogne. On s'y perd vraiment dans tous ses critères si bien définis par les gens. J'peux-tu coucher quand ça me tente pis avoir la cr*ss de paix? En quoi ça affecte ta vie? En rien. Est-ce que ça fait de moi une éventuelle blonde infidèle? Pas une seconde. Est-ce que ça fait de moi une mauvaise personne? Je pense pas non plus. J'deviens pas une prédactrice à vouloir voler tous les chums de mes amies pour autant. Ça ne change absolument rien. À lire aussi: Des fois, j'me demande si ça n'avait pas été mieux de ne jamais te rencontrer C'est juste un préjugé, une image satanique que tu as dans ta tête. J'ai des petites nouvelles pour toi. J'ai pas toujours envie de sexe. Je porte des culottes, des fois j'en porte pas. J'ai des condoms dans mon auto. Je ne couche pas avec n'importe qui, j'suis une grande fille, je sais quand ça me tente et avec qui ça me tente. Mes parents m'ont bien élevé. Je sais lire. Écrire. J'ai été à l'université. Je n'ai jamais trompé mes amoureux. J'ai un logis propre. J'aimerais me marier. Avoir des enfants. Être heureuse, comme tout le monde. Ma grand-mère m'a déjà dit 'tu couches pas t'es une bonne fille'. Elle a 85 ans, je l'ai pas obstiné. C'est une autre génération. Mais pour moi, y'a aucune corrélation entre le sexe et être un être humain de marde. Faque non, coucher, fait pas de toi une femme insatiable à la sexualité débridée, à la cuisse légère. Ta cuisse, ta lève quand tu veux pis l'histoire s'arrête-là. On vit pas dans le regard des autres, on a pas besoin de l'approbation de personne pour faire ce qu'on veut. Si tu veux rien construire avec moi à long terme parce qu'à tes yeux je suis une personne répugnante parce que j'ai pas de convictions et de principes fixes par rapport au sexe le premier soir, et bien tant pis. Je suis mes envies. Par contre, tu peux te construire un petit mur autour de toi, à la Donald Trump, parce que t'es assez prisonnier de tes idées. Pis appelle-moi comme tu veux. Salope, pute, charogne, fille facile, pas fiable, guédaille, guidoune, connasse, dégueulasse, prostituée, poufiasse, ça me stress pas. Tu peux même penser à changer de trottoir si tu me croises, ou murmurer des jugements, faire un regard plein de sous-entendus. Oui, t'as raison. J'ai déjà ma place réservée en enfer. On se verra là-bas. Pour lire toutes les chroniques Célib-à-terre de Merlin Pinpin, c'est ici. Les opinions exprimées dans cet article sont celles de la collaboratrice et ne reflètent pas nécessairement la position de Narcity Media sur le sujet.