ALDO veut éviter la faillite et se place à l'abris de ses créanciers
La crise sanitaire causée par la COVID-19 fait du mal à l’économie locale, alors que les commerces ont dû fermer boutique depuis près de deux mois. Voilà que l’entreprise montréalaise ALDO a annoncé ce jeudi qu’elle se place à l’abri de ses créanciers en vertu de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC).
Très populaire auprès des Québécois et reconnu à l’internationale, Aldo, qui détient aussi les boutiques Spring et Globo, se retrouve en difficultés financières.
« ALDO a l’intention d’utiliser ces procédures afin de stabiliser l’entreprise et de perpétuer son héritage dans l’industrie de la mode », a-t-on mentionné dans un communiqué.
Une demande similaire a été déposée aux États-Unis et compte faire de même en Suisse.
@JulieSLalonde Hi Julie, not to worry, ALDO remains open for business. This process is necessary to ensure a health… https://t.co/gYMdandI91— ALDO Shoes (@ALDO Shoes) 1588874566.0
La demande déposée à la Cour supérieure du Québec prévoit donc la suspension générale des procédures au profit d’ALDO pendant une période initiale de 10 jours.
En ce qui concerne le montant total de la dette, il n’a pas été divulgué pour le moment.
Lors de son point de presse quotidien, le premier ministre François Legault a commenté l’affaire en précisant que son gouvernement « va tout faire » pour aider les entreprises « de la taille d’ALDO qui se met à l’abri de ses créanciers ».
L’entreprise compte travailler à compléter sa restructuration dans un « délai convenable » et espère « se sortir de la protection de la LACC aussitôt que possible », est-il mentionné.
« Nous croyons fermement que nous serons de retour en force à la suite de ce recours », précise ALDO.
Malgré tout, l’entreprise montréalaise compte laisser opérationnels ses différents sites web durant le recours à la LACC.
Pour leur part, les différents magasins qui sont actuellement fermés en raison de la COVID-19 rouvriront graduellement en suivant les directives émises par les gouvernements et autorités sanitaires locales.
Le Groupe ALDO compte environ 8 000 employés au total, gère une chaîne d’environ 700 magasins de détail et possède environ 3 000 points de vente dans plus de 100 pays.
