Tes paiements de carte de crédit vont te coûter plus cher à partir du mois prochain au Québec

On a tous dans notre portefeuille ce petit bout de plastique avec une puce qui nous sauve la vie quand on n'a plus assez d'argent dans notre compte chèque pour payer notre café latte. On est bien heureux de l'avoir dans ces moments-là, mais moins quand arrive la fin du mois et que l'on reçoit notre compte de carte de crédit. Et la situation va empirer dès le 1er août, alors que les paiements minimums de carte de crédit vont augmenter. 

En effet, de nouvelles règles s'appliqueront au Québec et il faudra payer minimum 2% du solde de ta carte de crédit à chaque mois. Présentement, le remboursement minimum à payer peut dépendre d'une institution financière.

Le seuil minimal augmentera d'un demi-point par année dès août 2020, selon l'Office de la protection du consommateur. D'ici six ans, ce sera 5% qu'il faudra absolument payer à chaque fin de mois.

Et si tu prévois demander une nouvelle carte de crédit et ainsi avoir un nouveau contrat, ton paiement minimum sera déjà de 5% dès ta première utilisation.

« L’Office de la protection du consommateur souhaite informer les consommateurs qui ont une ou plusieurs cartes de crédit des économies que l’on peut réaliser en remboursant davantage que le paiement minimum chaque mois », peut-on lire sur le site web de l'Office.

À titre d'exemple, si tu rembourses seulement le paiement minimum de 2% de ta carte, avec un solde de 1000$ à 19,9% d'intérêts, tu arriveras à rembourser ta dette seulement en presque 26 ans. Et tu auras payé plus de 3000$ en frais.

Mais si tu payes 5% du minimum, tu vas arriver à rembourser en six ans et tu n'auras payé que 440$ en frais de crédit.

Les consommateurs ont maintenant accès à un outil en ligne, Paiement minimum : intérêt$ maximum$, pour aller calculer le coût total des frais de crédit encourus et le temps qu'il faudra pour rembourser le tout.

Quelques 43% des Québécois craignent les difficultés financières en cas d’augmentation des taux d’intérêt, selon un sondage publié en mars par la firme spécialisée en insolvabilité MNP, et le tiers pensent que la faillite les guettera dans ce cas.