Quand t'acceptes difficilement ton corps de femme...

Que tes hanches s’élargissent, que ta poitrine prenne du volume...
Quand t'acceptes difficilement ton corps de femme...

J’ose croire que j’t'une belle fille. Mais, rendue à 27 ans, j’dois encore me le répéter chaque jour. Ça n’a jamais été facile puisque j’ai perpétuellement un regard très critique envers moi-même. Et un caractère de jalousie très fort. Ouais, j’ai toujours été jalouse des autres filles. Que ce soit pour leur taille plus mince, leurs formes mieux proportionnées ou leurs traits plus distingués, j’arrive toujours à trouver quelque chose à leur envier.

Enfin, y’a des jours plus difficiles que d’autres, mais rien n’égale mon développement de jeune femme de 16 à 20 ans. La période de transition entre l’adolescente que j’étais à la jeune femme que j’allais devenir. Mon corps était en mode changement physique et ça, je le vivais durement.

En fait, je n’acceptais pas que mon corps se développe comme bon lui semble. Que mes hanches s’élargissent, que ma poitrine prenne du volume, que mon corps marque un changement dans le passage vers l’âge adulte. Je refusais ce nouveau corps.

Mon pire ennemi était mon reflet dans le miroir. Je détestais ce que je voyais.

Crédit photo - lila_banana

On peut facilement attribuer à cet âge les premières relations gars-filles. Vous voyez c’que je veux dire. J’avais des envies moi aussi. Y’avait qu’un hic, il n’était pas question que je me retrouve nue devant un garçon.

Dans c’te temps-là j’étais « l’agace #1 ». Spécial à s’attirer comme titre, mais faut dire les vraies affaires. J’avais beau essayer de me laisser aller, chaque fois que ça devenait trop chaud avec un gars, je paralysais complètement. J’arrêtais tout. Toutes les raisons étaient bonnes, valides ou pas. Il n’y avait aucune chance que je me retrouve à poil. Valait mieux mourir!

Ça a duré longtemps. Trop longtemps. Puis à 19 ans, j’ai décidé d’aller parler à un professionnel. Premièrement pour me faire entendre, parce qu’extérioriser ses peurs à un inconnu c’est toujours plus facile. De deux, pour me rassurer et me redonner de la confiance. Et de trois, pour dissiper mes craintes en les transformant autrement.

Reconnaître son problème est une chose, le surmonter en est un autre. Ce n’est pas évident et le psychologue en question ne s’est pas mérité tous les crédits de mon mieux-être. Ça m’a pris beaucoup de force mentale et de temps pour surmonter les pensées négatives qui hantaient mon esprit.

Je sais que j’ai encore du travail à faire sur moi. L’important c’est de ne jamais douter de soi et de s’accepter comme on est pour être en harmonie avec soi-même et avec les autres.

Parce que la beauté vient de soi!

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