Un prof de l'Université de Montréal se défend d'appuyer l'intervention russe en Ukraine
La guerre en Ukraine continue d'avoir des répercussions jusqu'à chez nous où des entreprises, des programmes artistiques et des universités prennent position sur cet enjeu. Ce 4 avril, c'est au tour d'un professeur de l'Université de Montréal de défendre sa réputation.
Il y a deux semaines, Michael J. Carley, professeur titulaire au département d'histoire de l'Université de Montréal et spécialiste de l'histoire de l'URSS et de la Russie, a fait l'objet d'un reportage à Radio-Canada qui rapportait ses prises de position alignées sur le discours officiel russe, ce qui aurait suscité un malaise chez certain.es de ses collègues.
Ce lundi, M. Carley a publié un communiqué de presse dans lequel il assure qu'il « considère comme tragique l'intervention militaire russe en cours actuellement en Ukraine » et qu'il est en faveur « d'une paix négociée ».
Toutefois, ses théories sont nuancées par le fait qu'il estime que cette guerre était inévitable. Selon lui, « l'escalade militaire actuelle s'est ni plus ni moins que le résultat inévitable de décennies de manœuvres occidentales, incluant du gouvernement canadien, pour déstabiliser le pouvoir au Kremlin ».
M. Carley est conscient que ses « observations détonnent à première vue de la rhétorique ambiante pro-ukrainienne », mais assure qu'il trouve la situation « tragique » et que « la mort de milliers de civils innocents est toujours à déplorer ».
Selon le professeur, le reportage est une attaque contre sa liberté académique. Il fait un parallèle avec la situation vécue à l'Université d'Ottawa alors que des étudiant.es avaient fait preuve d'hostilité envers une professeure.
Au cours des dernières semaines, la Russie s'est retrouvée complètement isolée du reste du monde, alors que des centaines d'entreprises ont dû plier bagage à cause des sanctions. La retransmission du média russe RT au Canada a été suspendue.
À noter que l'écriture inclusive est utilisée pour la rédaction de nos articles. Pour en apprendre plus sur le sujet, tu peux consulter la page du gouvernement du Canada.