En janvier 2022, les Québécois.es ont appris la mort du chanteur Karim Ouellet alors qu'il a été retrouvé sans vie dans son studio de musique à Québec le 17 janvier. Ce mercredi 22 juin, le rapport d'investigation du coroner a été rendu public et il dévoile les circonstances du décès de l'homme de 37 ans.
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D'après les résultats de l'autopsie du 19 janvier 2022, « le décès serait survenu le 15 novembre 2021 », soit deux mois avant la découverte du corps de l'auteur-compositeur-interprète. C'est d'ailleurs à cette période qu'il aurait été vu vivant pour la dernière fois par d'autres locataires du même immeuble où il louait son studio.
« Le 4 janvier 2022, un membre de la famille de M. Ouellet a contacté le propriétaire du studio afin de demander des nouvelles; le propriétaire a fait des vérifications et il a noté que celui-ci n'avait pas payé son loyer des deux derniers mois, sans s'inquiéter davantage », peut-on lire dans le rapport.
Puis c'est près de deux semaines plus tard que le propriétaire aurait contacté le 911 après avoir reçu des plaintes concernant une « odeur nauséabonde provenant de ce studio ».
Les policier.ères et ambulancier.ères se sont rendu.es sur les lieux et y ont découvert le corps inanimé de l'homme. Le décès a été constaté à 23 h 12, à distance, par le médecin de l’Unité de coordination clinique des services préhospitaliers d’urgence (UCCSPU).
D'après les conclusions du rapport d'investigation, il s'agit d'un décès naturel. « M. Aimé Karim Ouellet est décédé d’une acidocétose diabétique dans un contexte de consommation de méthamphétamine », peut-on lire.
Le dossier médical de Karim Ouellet, consulté par le Bureau du coroner, indique qu'il était atteint de diabète de type 1 et d'un trouble de l’usage de substances (TUS).
Le chanteur avait des antécédents médicaux témoignant de ses difficultés à s'occuper de sa condition médicale. Il aurait cessé de prendre son insuline pendant des mois, en plus d'avoir développer une dépendance à la cocaïne qui rendait sa prise de traitement « plus erratique », selon la coroner Me Sophie Régnière.
S'il est impossible de tirer des conclusions concernant la consommation de cocaïne au moment du décès de Ouellet, la présence de métamphétamine a été détectée dans les échantillons sanguins.
« Cette drogue a pu avoir le même effet sur M. Ouellet qui, étant intoxiqué, ne s’est pas davantage préoccupé de son diabète que par les mois précédents. »
Des ressources sont disponibles à travers la province si vous ou l'un.e de vos proches souffre d'un trouble lié à l'utilisation de substances, comme le clavardage ou la ligne téléphonique de Drogue : aide et référence (1-800-265-2626). Il est possible d'obtenir du soutien.
À noter que l'écriture inclusive est utilisée pour la rédaction de nos articles. Pour en apprendre plus sur le sujet, tu peux consulter la page du gouvernement du Canada.