La saison estivale se pointe le bout du nez et l’envie d’aller faire un tour de bateau sur l’un des nombreux cours d’eau du Québec pourrait bien te prendre d’un moment à l’autre. En revanche, comme en voiture, des règles de sécurité s’appliquent à bord d’une embarcation de plaisance et des amendes salées peuvent vite gâcher le party nautique.
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L’été, il n’est pas rare de voir différents corps policiers, notamment la Sûreté du Québec (SQ), patrouiller les eaux québécoises pour mettre la main au collet des personnes qui se comportent dangereusement à bord de leur embarcation ou simplement pour faire un peu de sensibilisation.
Pour t’aider à y voir plus clair, on t’a déniché sept règles à suivre en bateau pour naviguer en toute sécurité et éviter des infractions parfois très coûteuses.
Respecter les limites de vitesse
Chercher sa dose d’adrénaline en dépassant les limites de vitesse n’est pas nécessairement la meilleure des idées et c’est considéré par Transport Canada comme une « navigation non sécuritaire ».
Passe go et tu réclameras une amende de 500 $. D’autant plus que des zones au kilométrage divers sont en vigueur à certains endroits.
À ce montant pourraient s’ajouter 350 $ pour conduite imprudente. Ça revient donc assez cher d’aller trop vite sur l’eau.
À chacun.e son gilet de sauvetage
Naviguer à bord d’une embarcation à propulsion humaine sans avoir un gilet de sauvetage ou une veste de flottaison individuelle (VFI) adaptée pour chaque personne peut coûter cher.
L’amende de base est de 200 $, à laquelle s’ajoutent 100 $ supplémentaires pour chaque VFI ou gilet manquant.
Avoir une carte d'embarcation de plaisance
Selon Transports Canada, toute personne qui conduit un bateau au Québec, peu importe son âge, doit détenir sa carte de conducteur.trice d’embarcation de plaisance et l’avoir avec elle à bord en tout temps. Oublier ce petit carton pourrait te valoir une amende de 250 $.
Il existe plusieurs plateformes en ligne qui offrent les cours nécessaires pour obtenir ta licence. À noter que le prix varie d’un endroit à l’autre et peut parfois aller jusqu’à 54 $. C'est quand même moins cher qu'un permis de conduire.
Voici les prestataires de cours agréés par Transports Canada.
Pas (trop) d'alcool au volant
En voiture, il est interdit de boire de l’alcool. Sur un bateau, c’est permis... mais sans abus. Comme l’indique Transport Canada sur son site Web, « consommer de l’alcool ou de la drogue dans une embarcation peut engendrer des situations dangereuses » et naviguer avec les facultés affaiblies est illégal.
Si tu as soif et que tu es le ou la capitaine du navire, bois de l’eau ou assure-toi d’avoir moins de 0,08 mg d’alcool dans le sang.
Les conducteurs et conductrices avec les facultés affaiblies s’exposent à des sanctions allant d’une amende minimale de 1 000 $ à l’emprisonnement.
Sur la rivière des Outaouais, qui coule au Québec et en Ontario, il faut redoubler d’efforts. Chez nos voisins de l’ouest, la consommation d’alcool est interdite pour toute personne sur une embarcation nautique en mouvement.
Avoir l'âge légal
Ne conduis pas un yacht, une chaloupe ou un petit bateau à moteur qui veut.
Selon Transports Canada, les enfants de moins de 12 ans peuvent naviguer seuls à bord d’une embarcation équipée d’un moteur de 10 chevaux, comparable à une petite chaloupe.
Une personne âgée entre 12 à 16 ans sans supervision directe peut conduire une embarcation ayant jusqu’à 40 chevaux. À partir de 16 ans, il n’y a plus aucune restriction liée à la puissance du moteur.
En ne conduisant pas la bonne embarcation pour le bon âge, tu risques de devoir payer une amende de 250 $.
Bien afficher son NIC
Chaque embarcation doit obligatoirement afficher son numéro d’identification de coque (NIC), apposé de façon permanente dans le coin supérieur droit du tableau arrière.
« En aucun cas le propriétaire de l’embarcation ne peut modifier, détériorer ou enlever le NIC, peut-on lire sur le site Internet d’éducation nautique cartebateau.com.
Ce numéro est loin d’être un détail : il peut s’avérer crucial pour identifier une embarcation en cas de vol ou d’accident. S’il est absent et que tu es incapable de prouver que tu as entamé des démarches pour l’obtenir, tu risques une amende de 350 $.
Ne remorque pas qui veut
Le guide de sécurité nautique de Transports Canada stipule qu’utiliser une embarcation pour « remorquer des personnes sur l’eau ou dans les airs sans qu’il y ait une place assise à bord du bâtiment pour chacune des personnes remorquées » constitue une infraction.
Par remorquage, on parle notamment de wakeboard, de tube ou de parachute ascensionnel, entre autres.
À bord, il doit aussi y avoir une personne assise aux côtés du conducteur pour veiller à la sécurité de celles et ceux qui s’envoient en l’air. Dans le cas contraire, une amende supplémentaire sera remise.
L’embarcation doit également compter assez de places assises — et de gilets de sauvetage — pour chaque personne qui participe à l’activité.
Chaque infraction peut entraîner une amende de 250 $.