Ce n'est pas que les cinémas qui peinent à survivre avec l'augmentation du coût de la vie, et l'avènement des géants du streaming, rendant le 7e art plus accessible que jamais. Bien que le ciné-parc soit un incontournable pour bien des Québécois et Québécoises lors des chaudes soirées d'été, cette activité est en déclin d'année en année.
À lire également : Ces 3 ciné-parcs sont ouverts cette semaine au Québec - Voici quoi savoir
Après la fermeture d'une dizaine de ciné-parcs au Québec au cours des 20 dernières années, dont celle du ciné-parc de Boucherville pendant la pandémie, il ne restait que six endroits permanents où profiter de ce loisir en plein air : Saint-Eustache (Basses-Laurentides), Val-Morin (Laurentides), de Mont-Saint-Hilaire (Montérégie), Orford (Estrie), Chandler (Gaspésie) et Saint-Ambroise (Fjord-du-Saguenay).
En 2025, seulement cinq d'entre elles ouvriront leurs portes aux voitures. En effet, après quatre étés à rassembler les cinéphiles sous les étoiles, le Ciné-parc et spectacles Saint-Ambroise annonce sa fermeture définitive à l'aube du début de la saison. Un message qui surprend la clientèle, tandis que l'équipe avait partagé, en décembre 2024, qu'une ouverture « pour une autre saison divertissante » était prévue en mai.
Dans un message publié sur ses réseaux sociaux, l’établissement a expliqué que plusieurs facteurs, dont les coûts liés aux droits de diffusion des films et les conditions imposées par les compagnies américaines, rendent la poursuite des activités trop compliquée.
« Plusieurs facteurs, dont les droits des films et les conditions actuelles envers les États-Unis, font en sorte que tout se complique et une fermeture est imminente », peut-on lire sur la page Facebook officielle du Ciné-parc et spectacles Saint-Ambroise.
C'est l'incertitude qui motive cette décision, a précisé Éric Perron, propriétaire du ciné-parc, en entrevue avec la station de radio 95,7 KYK.
« Les droits d'achats sont entre 400 et 700 $ par film, et ils nous demandent un inventaire des voitures, avec 35 % de cote en surplus par voiture. » L'homme ajoute qu'il s'attend d'ailleurs à des augmentations à cause de la situation actuelle avec nos voisins du sud : « Ce sont des compagnies américaines. Ils disent qu'il va y avoir une augmentation, mais on ne peut pas dire de combien ».
Né en pleine pandémie pour offrir une alternative sécuritaire aux rassemblements traditionnels, le seul ciné-parc du Saguenay et de ses environs n'a d'autre choix que de tirer sa révérence. La popularité baisse, mais pas les coûts.
« Si le ciné-parc était tout le temps plein, oui, il y aurait du profit à faire avec ça. Mais, dans les circonstances, moi, ça fait deux ans que ça tire de la patte un peu, il n'y a pas gros de profit qui se fait », termine Éric Perron au micro de la station de Cogeco Média.
Sur les réseaux sociaux, les propriétaires remercient leur clientèle pour leur soutien et affirment avoir « de nouveaux projets et défis à venir ».
« Encore une fois, mille mercis de nous avoir encouragés en si grand nombre à de belles soirées de ciné-parc. MERCI MERCI ET MERCI. »