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Qu'est-ce que l'art du couponing?
« Les gens associent souvent le couponing à des coupons-rabais, mais c'est plus que ça. C'est vraiment le fait de jumeler des coupons avec des rabais, des remises, des points PC ou des points Metro, peu importe. Ça, ça fait en sorte que tu peux avoir des produits gratuits puis même des fois plus que gratuits.
« Il y a des gens [...] qui disent que ce n'est pas possible de faire du couponing au Québec, mais oui, c'est possible. C'est possible d'avoir des épiceries à zéro dollar. Ça ne veut pas nécessairement dire que tu vas avoir des fruits et légumes, de la viande, plein d'affaires là, mais c'est quand même possible des fois avec les points que tu accumules ou des choses comme ça. »
On voit de plus en plus de restrictions, règlements et limites par personne lorsqu'il y a des promotions en cours. Est-ce que c'est contraignant?
« Souvent les limites, ce n'est pas ça vraiment qui va bloquer en tant que tel de faire du couponing. Ce qui est important de savoir, c'est que sur la plupart des coupons-rabais, ça va être écrit mettons "Limite d'un par achat" fait que là les gens vont dire "Okay, bien je peux juste en passer un sur ma facture", mais ce n'est pas une limite d'un par facture ou un par transaction ou un par client. Il faut vraiment bien lire quand il s'agit d'un coupon-rabais parce qu'un par achat, c'est comme si c'était un par produit. [Donc, si tu as trois coupons, tu pourrais acheter trois produits, sans nécessairement devoir faire des transactions différentes.]
« Ce n'est vraiment pas les limites qui vont nous empêcher en tant que tel de pouvoir avoir des produits quasiment gratuits. »
Est-ce que c'est seulement en épicerie ou c'est aussi possible dans d'autres commerces?
« C'est possible dans les épiceries, dans les pharmacies. J'ai déjà eu des brosses à dents électriques chez Uniprix [dont] j'ai juste payé les taxes [...]. Je te dirais que des coupons, mettons pour les magasins de vêtements ou des choses comme ça, ça existe quand même, mais ce que je conseille le plus pour ceux qui achètent en ligne, [ce sont] les remises en argent pour les achats en ligne.
« L'autre fois j'ai fait un achat chez Ardène de mémoire, puis ils donnaient 10 % de plus en remise. Ça ne veut pas dire que ça va le déduire de ta facture automatiquement, mais il y a plusieurs applications qui existent. Dans le fond, ça va se mettre en remise sur l'application que tu utilises en ayant fait ton achat. J'ai eu comme un 9 $ de rabais supplémentaire puis ça, c'est à chaque trimestre, ça dépend des applications, mais je reçois des fois des chèques de 300 $ par la poste que je dépose dans mon compte.
« Quand je fais des achats en ligne, premièrement je magasine les soldes. Ça, c'est la base, c'est rare que j'achète quelque chose à prix régulier. Après ça, je regarde s'il y a des codes promo que je peux appliquer à la fin de ma transaction, je regarde sur le site s'il y a des [promotions pour la livraison] puis je regarde également les remises. »
Où sont les meilleurs endroits pour récolter des coupons?
« Pas mal à l'épicerie, mais aussi quand même à la pharmacie, ça dépend. Tantôt, je suis allée au IGA pour des petites commissions, puis j'ai trouvé à peu près sept coupons différents [...]. Le yogourt Olympic Grec Bio était en spécial à 5,99 $, c'est le prix approximatif pour du yogourt grec en pot, mais il avait un coupon de 2 $ à côté [...], mais les gens n'ouvrent pas les yeux à l'épicerie.
« C'est juste de prendre le temps vraiment de regarder. C'est sûr que ça dépend d'une ville à une autre aussi. Je partage les deals de la semaine chaque fois sur ma page Instagram, mais je vais aller chercher des deals avec des coupons qu'on peut imprimer parce qu'il existe tellement de variétés de coupons différents de ville en ville. [Donc], tout le monde qui a accès à imprimer [peut] profiter de ce deal-là.
« [Je les trouve sur] des sites qui existent, comme par exemple webSaver.ca, save.ca, c'est vraiment de s'assurer que ce soit un site canadien parce que des fois tu peux aller sur un site, mais ça tombe que c'est un coupon [É.-U.]. Ça, c'est une autre chose importante à vérifier sur le coupon, l'adresse de retour. »
Quels sont les conseils que tu donnerais à une personne qui aimerait commencer à faire du couponing?
« La base, je dirais, c'est vraiment de faire des imbattables [...] si tu ne veux pas te casser la tête. Pour ceux qui ne sauront pas c'est quoi les imbattables, ça se fait dans différents commerces. Je te donne par exemple le Maxi qui est le plus populaire vu que c'est une épicerie. Il y a aussi le Tigre Géant qui fait les imbattables. Ça veut dire que c'est un price match fait qu'ils vont accoter le prix des concurrents.
« Ça se fait aussi chez Canadian Tire, Best Buy, Bureau en Gros, [Home Dépôt], mais il y a beaucoup de monde qui ne le sait pas. Avant, ça se faisait chez Walmart aussi [...]. Je fais toute mon épicerie chez Maxi puis j'accote les prix [...], rendue à la caisse, j'ai une application qui s'appelle Reebee. Ça, c'est une application [dans laquelle] tu as tous les circulaires [...] fait que je montre le prix, je passe le coupon puis je peux avoir en plus des points PC si j'achète souvent ce yogourt-là. Ça va en fonction des achats qu'on fait pour les points PC puis c'est une carte qui est gratuite. C'est vraiment la carte de points la plus avantageuse.
« Une autre affaire que je trouve vraiment importante s'il n'y a pas de rabais, c'est de regarder les prix aux 100 grammes sur une étiquette, parce que ça ne veut pas nécessairement dire que si le format est plus gros et en spécial, il revient moins cher. »
Quelle place occupe cette pratique dans ton quotidien?
« J'en fais depuis 2014, ça va faire bientôt dix ans [...]. C'est vraiment, ça fait partie de mon quotidien, en voulant dire que je fais ma liste d'épicerie puis je le sais, on finit par savoir quels coupons existent [...]. Ça m'a permis de travailler 25 heures par semaine au lieu de mettons 40 heures par semaine parce que je faisais des économies.
« Je m'étais fait une fiche Excel, je calculais mes économies que je faisais grâce à ça [...]. Environ, la plupart du temps, c'est à peu près 10 000 $ puis une année, j'ai économisé 12 000 $ [...], ça me permet justement de faire moins d'heures au travail. Là, je suis présentement en année sans solde.
« J'ai eu des économies que j'ai réussi à faire grâce à ça, fait que j'ai réussi à mettre des sous de côté pour avoir mon année sans solde. J'ai un petit à-côté là, mon côté "maman en forme", mais c'est pas ça qui [paye les factures], c'est comme si j'étais travailleuse autonome [...], mais je peux quand même me permettre cette liberté financière là. »
Combien ça te permet d'économiser en moyenne par semaine?
« Les personnes qui commencent peuvent économiser un bon 20 % facile. Moi, j'économise peut-être un 30 %, 40 %, même des fois ça peut être 50 %. J'en fais beaucoup moins qu'avant. Avant, je n'avais pas d'enfant fait que j'avais beaucoup plus de temps.
« C'est vraiment plus que le couponing, c'est plus que juste passer des coupons-rabais à la caisse [...]. Il faut que tu aimes ça, c'est comme une passion pour moi, c'est sûr.
« Au début, on dirait que je voulais tout garder pour moi, je ne voulais pas en parler trop parce que j'étais comme "Ah, je ne veux pas que si tel produit revient gratuit puis là j'en parle, il n'y en aura plus à l'épicerie." Là, on dirait que j'ai lâché prise là-dessus puis je partage vraiment tout ce que je trouve. »
Combien de temps faudrait-il investir par semaine pour que les économies paraissent sur nos factures?
« La personne a juste à me suivre parce que pour vrai, je vais vraiment chercher tous les rabais qui valent la peine pour les personnes. L'application Reebee aussi va vraiment être utile à quelqu'un pour les imbattables [...]. Tout est vraiment à la disposition des gens, mais c'est d'avoir la volonté de prendre le temps de le faire.
« Oui, ça se peut que ta liste d'épicerie te prenne peut-être un quinze minutes de plus mettons, puis que ton épicerie te prenne peut-être trente minutes de plus quand tu vas aller la faire, mais quand tu vas voir l'économie tu vas faire comme " Okay! " C'était peut-être juste 30 $, mais au bout de l'année, ça va être des milliers là! [Donc, c'est] à peu près [une heure de plus par semaine]. Ce n'est vraiment pas compliqué, c'est juste de prendre le temps de regarder c'est combien ailleurs.
« Il y a tellement de gens qui vont, mettons chez IGA ou chez Metro qui, on ne se le cachera pas, oui c'est des produits vraiment de qualité, frais au niveau de la viande et tout, mais de regarder le prix de ton concombre... Si ton concombre te coûte 3 $, c'est vraiment trop cher.
« Fait que quelqu'un qui commence, c'est commencer par les imbattables, la carte PC puis d'aller chez Maxi. Je pense que c'est vraiment ça. Je ne suis même pas commanditée par Maxi là, mais pour vrai ça vaut vraiment la peine. »
Cet entretien a été édité et condensé afin de le rendre plus clair.
Section dédiée aux 'Aliments du Québec' dans une épicerie.Aliments du Québec | Courtoisie