Maryse de Survivor s’ouvre sur son rôle au jury et son séjour dans la villa des exclus
Depuis quelque temps à Survivor Québec, l'alliance composée de Jean-Junior, Christophe, Justine, Kimberly et Karine trace tranquillement son chemin jusqu'à la fin de l'aventure alors que leur plan se concrétise chaque semaine. Après avoir perdu lors de l'épreuve d'immunité, l'enseignante en éducation physique Maryse a dû se rendre au conseil de tribu avec le reste de son équipe, et c'est sans surprises qu'elle a été éliminée lors de l'épisode du 28 mai.
Cependant, son aventure ne s'est pas terminée à ce moment-là, car elle a rejoint Sylvain et Nicolas sur l'île de la rédemption, avant de perdre à l'épreuve de la catapulte qui a officiellement mis un terme à son parcours, lui octroyant ainsi le titre de troisième membre du jury.
Maryse s'est entretenue avec Narcity, étant de retour au Québec depuis quelques semaines, afin de discuter de son rôle au sein du jury et de son expérience dans le jeu.
Avec la finale prévue le dimanche 18 juin prochain sur les ondes de Noovo, Maryse est cependant demeurée discrète quant au fonctionnement des votes pour élire la personne gagnante.
En quoi consiste ton rôle en tant que membre du jury?
« En tant que membre du jury, c'est très simple, nous on est [des] observateurs, donc c'est pour ça qu'on a beaucoup de réactions sur le banc, mais on ne peut pas dire un seul mot parce qu'on ne fait plus partie du jeu. On prend vraiment un pas de recul par rapport au jeu et on analyse les joueurs, on analyse leur jeu, leur stratégie pour qu'au conseil final qui sera diffusé le 18 juin, on puisse prendre une décision par rapport aux finalistes, sur qui mériterait le titre de dernier survivant. [...] Ce qui est intéressant du jury à Survivor, contrairement à d'autres émissions, c'est que ce n'est pas le public qui décide du gagnant, c'est vraiment nous.
« En tant que jury, on a chacun nos critères pour élire le ou la gagnante et donc, moi c'est sûr que je me base beaucoup sur des critères d'authenticité, d'honnêteté, de valeurs, mais un joueur plus stratégique comme Joël pourrait plus axer sa décision sur le jeu. [Ce dernier] a été un joueur plus impliqué dans les stratégies, [donc il va] plus axer sa décision sur quelqu'un qui, justement, a fait des gros moves, qui a eu des alliances [...], tout le monde a des critères différents. »
As-tu pu visionner les épisodes avant de faire ton choix?
« Non, absolument pas. On n'a vu aucun extrait, on n'est au courant d'aucun confessionnal, d'aucune information supplémentaire que ce qu'on voit en tant que jury. Donc, évidemment, les personnes qui entrent au jury, eh bien, ils nous font part de leur réalité et ils nous mettent à jour sur les informations dans la tribu. Mais nous, on n'a pas de caméra cachée, on n'a pas de micro pour pouvoir avoir accès à ce qui se passe sur les îles, la seule chose qu'on voit ce sont les conseils de tribu. »
Parlez-vous de stratégie dans la villa des exclu.es?
« C'est sûr qu'il y a une grosse partie où on profite de la villa, évidemment, mais c'est certain qu'à chaque arrivée, comme par exemple lors de mon arrivée avec Joël et Sango, on discute, on se met à jour. Les garçons ont vu les conseils de tribu, mais ils n'ont pas été sur les îles, fait que c'est sûr qu'on se met à jour, on se parle de comment on voit le jeu. Ce qui est le fun, c'est qu'on ne fait plus partie du jeu, donc on a vraiment un oeil extérieur [et] plus objectif par rapport à tout ce qui se passe. Nos émotions sont moins mises en avant aussi. »
Qu’est-ce qui t’a le plus surprise en visionnant les épisodes?
« C'est sûr qu'il y a des confessionnaux qui me surprennent, moi j'ai des discussions avec certaines personnes. Je suis vraiment quelqu'un de terre à terre et honnête. J'ai vu des confessionnaux parfois qui m'ont peut-être choquée, de d'autres joueurs qui parlaient de moi. Je suis consciente que c'est un jeu, mais c'est sûr que des fois je l'ai pris personnellement de me faire reprocher que ma game sociale est forte et que je suis une menace, et que ça a l'air fake. Mais au final, ça reste un jeu et je le garde toujours en tête. »
À quelle fréquence aviez-vous des récompenses de nourriture?
« Ça peut paraître qu’on reçoit beaucoup de nourriture, ça je peux le comprendre, il faut savoir par contre qu'on n’est pas filmés 24/7. [...] C'est sûr que si, en une semaine [à la télé], on reçoit deux récompenses de nourriture, nous, une semaine de visionnement peut représenter tellement de temps qui n'est pas à l'écran.
« Je peux comprendre que les gens trouvent ça choquant parce qu'on est en [mode] survie, mais il faut comprendre qu'il y a plein de moments qui ne sont pas filmés. [...] La fréquence des récompenses est variable, on a eu la fusion, après il y a eu le bateau barbecue. Mais nous, Kalooban, il faut garder en tête qu'on n’a pas mangé pendant quatre jours pis ça, c’est réel. »
Qu'est-ce qui a été le plus dur pour toi pendant ton aventure?
« Tout est difficile. L'inconfort, la faim, la douleur, tout ça c'est temporaire, fait que tu finis par passer à autre chose. Ce qui a été le plus dur pour moi, ça a été au niveau psychologique puis au niveau mental. Heureusement, on était vraiment bien encadrés, on avait une psychologue qui nous suivait sur les îles quand on en avait besoin. Toute la game de trahisons, de mensonges, on n’est pas habitués à ça dans notre vie de tous les jours, de se faire mentir en plein visage. [...] De faire cette distinction entre le jeu et l'humain, ça a été difficile pour moi, mais j'arrive à le faire depuis que c'est terminé et avec le visionnement. »
Cet entretien a été édité et condensé afin de le rendre plus clair.
