19 000 logements menacés d'inondation dans le Grand Montréal : voici les zones à risque
Des dizaine de milliers de logements sont maintenant menacés d'inondation dans le Grand Montréal, selon une nouvelle carte interactive publiée ce lundi 30 septembre. Certaines zones sont maintenant plus à risque que d'autres et tu as tout intérêt à vérifier si cela te concerne.
En septembre dernier, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a remis au gouvernement du Québec un mémoire visant à moderniser l'encadrement de l'aménagement des zones inondables. Dans ce document, on retrouve une cartographie préliminaire qui a été transmise aux municipalités riveraines, dont plusieurs ont été lourdement touchées par la crue des eaux printanières au cours des dernières années.
« Prenant en compte les évènements récents de 2017, 2019 et de 2023, et l’effet anticipé des changements climatiques, ces cartes traduisent un important rehaussement des cotes », peut-on lire dans le mémoire.
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Ce que tu dois savoir : Un total de 15 508 bâtiments de la grande région métropolitaine se trouveraient en zone inondable, d’après la cartographie préliminaire dévoilée par la CMM.
Le nombre de bâtiments menacés d'inondation selon la zone d'exposition dans le Grand Montréal.CMM
Même s'il s'agit de chiffres non officiels et d'une cartographie qui n'est pas finale, cela « permet néanmoins de mesurer l’ampleur de la situation ». « Ainsi, on dénombre pour le Grand Montréal 15 508 bâtiments [soit 19 780 logements] en zone inondable représentant quelque 9,9 milliards de dollars de valeur au rôle d’évaluation foncière », lit-on dans le document.
Ce qui s'en vient : Des municipalités desservies par le lac des Deux-Montagnes, dont Pointe-Calumet et Sainte-Marthe-sur-le-Lac, sont maintenant en zone inondable, alors que les anciennes cartographies les en avaient exclus. L'arrondissement de Pierrefonds-Roxboro, à Montréal, et Vaudreuil-Dorion, en Montérégie, font aussi partie des secteurs à risque élargis.
Par ailleurs, Laval compte également un plus grand nombre de bâtiments pouvant se trouver en zone inondable.
La CMM note d'ailleurs que ce phénomène pourraient causer du tord aux propriétaires lors de la renégociation de leur prêt hypothécaire. « Les institutions financières semblent réévaluer leur stratégie pour le financement des bâtiments en zone inondable et il appert également que la nouvelle classification des zones d’exposition rend difficile pour ceux-ci d’évaluer le risque économique qui est surtout influencé par la récurrence des inondations », précise l'organisation.
Tu peux consulter la carte de la CMM ici.
À noter que les cartes définitives élaborées par Québec devraient être disponibles d'ici le printemps 2025.
Cet article a été mis à jour depuis sa publication originale.