Qu'est-ce qui différencie ce livre
des deux tomes précédents?
« On a vingt histoires ici au lieu de quinze histoires, ce que je fais normalement, puis il y a des encadrés "Le coin des enquêteurs". Fait que là, j'ai vraiment fait des recherches sur des techniques policières, des techniques d'enquête. Je vais parler de l'autopsie, je vais y aller en profondeur, les insectes durant la décomposition du cadavre, ce sont quels insectes? Ça, je trouve ça vraiment cool cette partie-là. »
Où est-ce que tu trouves toutes ces histoires-là?
« Tout le monde m'en suggère tout le temps, j'ai tout le temps des suggestions. Admettons, le soir mon chum s'endort, moi je ne suis pas capable de m'endormir, je suis sur Reddit puis toutes les nouveautés true crime se passent là-dessus [...]. Une fois j'avais googlé "Les cas de true crime qui vous obsèdent le plus" et j'en ai trouvé tellement d'histoires que je ne connaissais pas. »
Et là, tu te lances dans un nouveau podcast?
« Absolument, c'est un podcast [intitulé Post-Mortem] produit par QUB radio et le Studio SF. Début novembre, ça va sortir, ce sont huit épisodes d'une demi-heure sur un cas des années 1980 à Longueuil. On enquête et tout, on va interroger des témoins, c'est vraiment cool [...]. C'est juste qu'on est habitués au Québec que les podcasts soient visuels, nous ça va être vraiment juste audio. »
D'où te vient cette passion pour le true crime?
« Je pense qu'on a tous grandi là-dedans, [avec] Canal D, Un tueur si proche. J'ai vraiment grandi avec ça, ça m'a toujours intéressé. Je pense que, sérieux, j'ai été là au bon moment, à la bonne place. J’ai décidé de partir une chaîne YouTube avant que les autres en partent une, mais c'est sûr que ça m'intéressait, mais là plus j'en fais, plus ça me passionne. »
Est-ce que tu vis maintenant seulement de tes réseaux sociaux et de tes livres?
« Je vis de YouTube, les publicités sur YouTube, c'est YouTube qui me paye le plus. Mes livres, j'ai une série télé, c'est plus ça. Je ne fais pas vraiment de contrats d'influenceurs, plus sur YouTube des fois je vais avoir des publicités. »
Qu'est-ce que tu penses de l'univers du true crime au Québec?
« Je trouve qu'il n'y en a pas tant que ça. J'ai l'impression qu'ils ont commencé ça fait deux ans, les gens du true crime, parce que c'est la mode genre. Moi, je fais ça, ça fait six ans. Puis les histoires, encore là c'est vraiment différent. T'sais, aux États-Unis, on a accès souvent aux rapports de policier, aux rapports d’autopsie, des photos de la scène de crime. Au Québec, tout ça est vraiment protégé. »
Comment ça se passe quand ce sont des familles qui t'approchent?
« Mettons les histoires québécoises françaises, et en France c'est la même chose, c'est quand même tough de faire une bonne histoire avec des histoires françaises parce que justement, il n'y a pas beaucoup d'articles, on n'a accès à rien. Même chose au Québec, mais je pense que c'est vraiment dans ce temps-là que je contacte les familles. Les familles me contactent en fait.
« Elles me disent "J'aimerais ça que tu parles de ma soeur qui est disparue." Fait que là, je me lance, je les interview [...]. Souvent ce sont des histoires qui n'ont pas été médiatisées, fait que j'ai l'impression que justement c'est cool dans ce temps-là, je peux vraiment aider. »
Aurais-tu d'autres podcasts à nous suggérer au Québec?
« Il y a Ars Moriendi de Simon Predj, c'est vraiment bon, Distorsion, sinon il n'y en a pas vraiment. Ah! Il y a Synthèses. J’ai écouté la saison un, c'était bon. T'sais, dans mes temps libres, je suis tellement dans le true crime que j'écoute juste Mike Ward Sous Écoute et des podcasts d'humour. J'écoute quelques séries américaines comme Serial, mais sinon j'ai besoin d'un break. (Rires) »
As-tu d'autres projets en tête?
« [Bob et moi], on se marie le mois prochain, fin novembre. On s'en va au Portugal chez son ami puis il a genre une maison et il a accès à un château. C'est une affaire de malade, mais son ami va nous marier puis on va être juste moi, lui puis un témoin qui est la blonde de son ami. Les deux, on a déjà eu un gros mariage. J'ai déjà été mariée, lui aussi fait qu'on veut juste de quoi lui puis moi. »
Cet entretien a été édité et condensé afin de le rendre plus clair.
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