Le retour aux régions sociosanitaires rouges et orange au Québec soulève encore beaucoup de questions quant aux déplacements entre ces zones, notamment pour la relâche scolaire.
Et bien que le gouvernement Legault ne les recommande pas, il ne prévoit pas bloquer l'accès sur les routes, ce qui suscite l'inquiétude dans les destinations populaires comme la Gaspésie.
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Ça envoie un message préoccupant pour les régions peu affectées qui ne veulent pas voir une flambée de cas chez eux.
Méganne Perry Mélançon, députée de Gaspé
La députée de Gaspé, Méganne Perry Mélançon, a confié à Narcity qu'elle était « déçue » de la manière dont le gouvernement a « esquivé » la question lors du point de presse du 2 février dernier.
« Pour moi, de faire des demandes [...] pour mettre un terme aux voyages internationaux, et qu'on n'en fasse pas autant pour dissuader les déplacements dans certaines régions qui vont créer un engouement, je trouve que c'est deux poids, deux mesures », dit-elle.
Questionné sur les déplacements entre les différentes zones durant les prochaines semaines, le premier ministre François Legault avait répondu « qu'il n'y aurait pas de contraventions, et il n'y aura pas de barrages routiers non plus ».
« Je demande à tous les Québécois d'éviter de voyager d'une région à l'autre, et d'éviter surtout de louer des chalets plusieurs familles », a simplement averti M. Legault.
Pour la députée du Parti Québécois, certaines mesures auraient dû être prises officiellement, notamment pour la location de « refuges, de chalets, de campings » où elle suggère qu'une preuve de résidence devrait être exigée comme pour les restaurants en zone orange.
Elle dit aussi avoir été contactée par des gens qui font la location d'hébergements touristiques et qui se disaient fortement sollicités par des gens de l'extérieur.
« [La personne] se trouve dans une situation éthiquement lourde, parce que si elle refuse, les gens vont aller dans l'entreprise voisine, et si elle accepte, elle se retrouve à contribuer à ces déplacements », argumente Mme Perry Mélançon.
« Ça place les entreprises dans une difficile posture. C'est au gouvernement de prendre ces décisions-là », ajoute-t-elle.
Dans une mêlée de presse du 3 février, la ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault a également fortement déconseillé les déplacements, mais « on s'en remet à la bonne foi des Québécois ».
*La photo de couverture de l'article a été mise à jour.