Québec explique pourquoi les barrages entre les zones rouges et orange ne sont pas prévus

Si l'annonce du retour en zone orange de certaines régions au Québec fait craindre l'augmentation des déplacements interrégionaux, le gouvernement du Québec ne change pas de position sur les barrages routiers.
Dès le 8 février prochain ce sont six régions sociosanitaires qui verront leurs commerces, restaurants, gyms et plus rouvrir leurs portes.
Néanmoins, aucun point de contrôle n'est prévu pour éviter une ruée des résidents des zones rouges en zone orange. La vice-première ministre, Geneviève Guilbault, a expliqué cette décision en mêlée de presse ce mercredi 3 février.
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La santé publique ne nous recommande pas de faire des points de contrôle.
Geneviève Guilbault
« Nos policiers sont très très occupés par d'autres mesures, entre autres le couvre-feu et le suivi de quarantaine pour ceux qui reviennent de voyage », ajoute Mme Guilbault.
Avec la semaine de relâche qui approche à grands pas, la suspension des vols dans le Sud et les attraits que représentent les mesures en zone orange, tous les chefs des partis de l'opposition ont fait part de leur inquiétude et ont réclamé le retour des barrages.
« Le ton adopté par le premier ministre ressemblait drôlement au ton adopté avant les Fêtes avec les voyages dans le Sud : ce n’est pas recommandé, mais si vous le faites, il ne se passera rien. On devrait envoyer le signal que la Sûreté du Québec veille au grain », a signalé le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon.
À cela, Mme Guilbault a répondu que « les déplacements entre les régions sont fortement, fortement déconseillés ».
Elle ajoute : « On a 15 000 policiers au Québec, on est plus de huit millions, c'est impensable que chaque personne soit surveillée 24/7. [...] On s'en remet toujours à la bonne foi des Québécois. »
Selon le gouvernement, les mesures en place en ce moment fonctionnent, car « depuis l'instauration du couvre-feu, la situation épidémiologique s'est beaucoup améliorée ».