Si tu prévois étudier aux États-Unis bientôt, sache que le gouvernement des États-Unis a annoncé de nouvelles conditions pour obtenir un visa étudiant. Tu devras maintenant rendre publics tous tes comptes de réseaux sociaux pour être admissible. On fait le point.
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À partir de maintenant, toute personne qui souhaite obtenir un visa pour étudier ou participer à un programme d’échange culturel aux États-Unis devra rendre ses profils de réseaux sociaux publics.
Peu importe la plateforme — que ce soit Instagram, Facebook, TikTok ou autre — tes publications devront être visibles par les agents de l’immigration américaine. Cette nouvelle directive, dévoilée le 18 juin 2025 par le département d’État, vise à « renforcer la sécurité nationale ».
Selon les autorités, l’analyse de la présence numérique facilitera l’identification des individus susceptibles de représenter une menace, car obtenir « un visa américain est un privilège, non un droit », note le gouvernement américain.
Cette exigence concerne surtout les demandeurs et demandeuses de visas F (études académiques), M (formation professionnelle) ou J (programmes d’échange). Pour satisfaire aux nouvelles conditions, il faudra non seulement prouver la légitimité de ton projet, mais aussi permettre un accès libre à tes contenus en ligne.
Des inquiétudes soulevées
Ce changement ne manquera pas de soulever des préoccupations en matière de respect de la vie privée. Bien que les autorités invoquent des raisons de sécurité, plusieurs pourraient y voir une forme d’intrusion dans la sphère personnelle.
Marc Porcar, PDG de l’entreprise QR Code Generator, estime que cette mesure pourrait également avoir un effet dissuasif sur la liberté d’expression.
« L’objectif semble aussi être de faire réfléchir à deux fois les non-Américains avant de publier des opinions critiques sur les États-Unis, s’ils veulent un jour y mettre les pieds », a-t-il déclaré dans un communiqué transmis à Narcity Québec.
Pour s’y conformer sans trop s’exposer, Porcar conseille notamment de modifier la confidentialité de certaines publications sensibles en mode « Moi uniquement » et de supprimer les commentaires susceptibles de déclencher des « drapeaux rouges » aux yeux des autorités.
« Effacer complètement ton empreinte numérique, c’est pratiquement impossible, souligne Marc Porcar. Cela dit, la règle reste la même : tu n’as rien à craindre si tu n’as rien fait d’illégal. Dans tous les cas, il est toujours bon de faire un ménage régulier dans ses paramètres de confidentialité. »
Selon lui, le but de ce contrôle plus strict n’est pas nécessairement de rejeter davantage de demandes de visa, « mais plutôt de freiner les critiques publiques ».
« Cela envoie un message aux personnes non citoyennes américaines : réfléchissez-y à deux fois avant de publier en ligne des opinions critiques envers les États-Unis », dit-il.
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