La mère de la fillette de 3 ans retrouvée en juin restera à l’institut psychiatrique Pinel
Reconnue non criminellement responsable de ses actes, la mère de la fillette de 3 ans, qui avait été abandonnée et retrouvée déshydratée en bordure d’une route en Ontario en juin dernier, restera pour l’instant internée à Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel à Montréal.
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C’est du moins ce qu’a confirmé le juge attitré au dossier, Me Bertrand St-Arnaud, ce mardi 16 septembre au palais de justice de Salaberry-de-Valleyfield. À noter que Narcity Québec n’était pas présent lors de l’annonce de la sentence.
« Un grand bout de chemin a été fait depuis [son arrivée à Pinel]. Le gros nuage noir que constituaient les accusations criminelles est passé. Je comprends que vous avez hâte d’être libérée, mais il faut y aller par étapes », a-t-il annoncé en cour, refusant la libération de l’accusée de 34 ans pour encore au moins trois mois.
D’après le juge, il y a « beaucoup de travail à faire pour s’assurer que nous ne nous retrouvions pas dans une situation aussi grave qu’en juin », lorsqu’elle a abandonné sa fillette de 3 ans sur le bord d’une route ontarienne.
Seul l’état mental de la mère de famille, dont l’identité est toujours protégée par un ordre de non-publication afin de ne pas identifier la fillette, était au cœur du dossier.
La Montréalaise a finalement été reconnue ce lundi 15 septembre non criminellement responsable de ses actes. La psychiatre qui a évalué l’accusée, Marie-Michèle Boulanger, a confié devant le juge que sa patiente aurait vécu un « épisode de manie mixte avec symptômes psychotiques récents, dans le contexte d’un trouble schizoaffectif », comme l’ont rapporté La Presse et le Journal de Montréal, notamment.
Rappelons qu’un verdict de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux n’est pas un acquittement. Il vient confirmer que l’accusée a bel et bien commis un geste criminel, indique la plateforme de vulgarisation Éducaloi.
La différence avec une personne qui commet volontairement un crime, c’est qu’elle ne comprenait pas ce qu’elle faisait ni les conséquences de ses gestes ou qu’elle était incapable de distinguer le bien du mal au moment des faits.
Autrement dit, le juge St-Arnaud reconnait que la femme de 34 ans a commis le crime, mais qu’elle ne devrait pas être punie, puisqu’elle n’avait pas réellement le contrôle de sa décision.