Au grand dam de la clientèle du transport en commun de la région métropolitaine, quelque 1 320 membres du personnel de la Société de transport de Montréal (STM) ont adopté un mandat de grève ce mardi 13 mai, en raison d’un « ras-le-bol exceptionnel » envers leur employeur.
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Face à l’impasse dans les négociations de leur nouvelle convention collective, échue depuis le 4 janvier, le personnel administratif, technique et professionnel de la STM a voté à 87 % en faveur de ce mandat.
« Après un an de négociations et 28 rencontres, l’employeur n’a toujours pas déposé toutes ses demandes. Nous n’avons même pas pu aborder un ensemble de points, comme les vacances, les congés, les droits parentaux et la retraite progressive », dénonce la section locale 2850 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) dans un communiqué.
Il s’agit du « tout premier » mandat de grève en plus de 40 ans d’histoire pour ce syndicat.
Le SCFP critique également la rémunération de la directrice générale de la STM, Marie-Claude Léonard, qui a atteint 474 000 $ en 2024, soit une hausse de 6,5 % par rapport à 2023.
Selon le syndicat, l’offre salariale déposée pour les 1 320 employé.e.s prévoit une augmentation de 2,5 % en 2025, 2,5 % en 2026, puis 2 % par année de 2027 à 2029, pour un total de 11 % sur cinq ans.
Au moment d’écrire ces lignes, aucune journée de grève n’était encore prévue au calendrier. Cela dit, avec un mandat de débrayage en main, toute éventualité demeure possible à court, moyen ou long terme.
La STM emploie plus de 11 000 personnes, et les 1 320 membres ayant voté en faveur de la grève représentent près de 12 % des effectifs. Toutefois, les postes visés ne devraient pas avoir d’incidence directe sur le service à la clientèle, puisqu’il s’agit exclusivement de professions liées à des fonctions administratives et techniques.