Les Canadiens et les Canadiennes ont évité une prise deux du chaos postal du temps des Fêtes 2.0, mais devront s'armer de patience. Face à des offres patronales insuffisantes, le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) a demandé aux 55 000 membres du personnel de Postes Canada de ne plus faire d'heures supplémentaires.
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« Le STTP a offert une trêve de deux semaines pour poursuivre les négociations sans menace de grève ou de lock-out, mais Postes Canada a refusé », déplore le syndicat dans un communiqué diffusé jeudi soir.
Ainsi, le personnel syndiqué refusera dès ce vendredi 23 mai de travailler plus de huit heures par jour et plus de 40 heures par semaine.
« Après huit heures de travail, les factrices et facteurs retournent à leur installation postale pour y laisser le courrier, peu importe s’ils ont terminé ou non leur itinéraire », précise la notice syndicale.
Postes Canada affirme par communiqué qu’elle compte poursuivre ses opérations, « mais il faut s’attendre à des retards ».
Selon le STTP, la convention collective de l’unité urbaine n’étant plus en vigueur, le droit de refuser les heures supplémentaires s’applique, « même si les superviseurs nous disent qu’elles sont obligatoires ».
« Le fait de suspendre la convention collective suspend aussi cette obligation », indique-t-on.
Le syndicat soutient qu’il pourrait décider de prendre d’autres moyens de pression si Postes Canada modifie les conditions de travail de ses membres, suspend leurs avantages sociaux ou commence à procéder à des mises à pied.
La société d’État rappelle qu’une « escalade du mouvement de grève aurait une incidence majeure sur le personnel, les petites entreprises et les millions de personnes au pays qui comptent sur le service postal », en plus d’aggraver la situation financière « déjà difficile » de Postes Canada.