Un sondage récent révèle que la majorité des personnes au Canada ne se sentent plus en sécurité ni les bienvenues lorsqu’il est question de voyager aux États-Unis. Une province en particulier se démarque par un niveau de méfiance plus élevé que les autres et ce n’est pas le Québec.
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C’est ce que montre le plus récent sondage Léger, mené auprès de 1 626 personnes à travers le pays pour le compte de l’Association d’études canadiennes (AEC), et publié le 6 mai dernier.
Ce climat d’inquiétude s’inscrit dans un contexte diplomatique tendu, alors que le président américain Donald Trump continue de menacer d’imposer de nouveaux tarifs douaniers et réitère son souhait d’annexer le Canada aux États-Unis en tant que 51e État.
Sur le sentiment d'insécurité
Plus d’une personne sondée sur deux (52 %) estime qu’il n’est plus sécuritaire « pour tout le monde au Canada » de se rendre aux États-Unis. Ce sentiment est particulièrement prononcé en Colombie-Britannique (57 %) et dans les provinces de l’Atlantique (55 %).
Au Québec, 50 % d'entre elles partagent ce sentiment d’insécurité, contre 34 % qui disent se sentir toujours en sécurité lorsqu’il est question de voyager au sud de la frontière.
À l’échelle nationale, cette impression est plus marquée chez les personnes âgées de 55 ans et plus (59 %), comparativement à 44 % chez les 18 à 54 ans.
Sur l'accueil de la population américaine
À l’affirmation « Je ne me sens plus le bienvenu aux États-Unis », 58 % des personnes sondées au Québec ont répondu par l’affirmative. Il s’agit d’un pourcentage supérieur à la moyenne nationale (54 %), et aussi de l’un des plus élevés au pays.
Seules les personnes vivant dans les provinces de l’Atlantique sont encore plus nombreuses à partager ce sentiment, avec 64 % qui disent ne plus se sentir les bienvenues chez leur voisin du Sud.
Ce ressenti augmente avec l’âge : 60 % des 55 ans et plus se disent concerné.es, contre 52 % des 35 à 54 ans et 48 % des 18 à 34 ans.
Le sondage a été réalisé juste avant la toute première rencontre bilatérale entre le premier ministre canadien Mark Carney et le président Trump, qui a eu lieu le 6 mai.
Devant les médias, le locataire de la Maison-Blanche a ouvertement exprimé, une fois de plus, son désir d’intégrer le Canada au territoire américain.
« Comme vous le savez, en immobilier, il y a certains endroits qui ne sont pas à vendre […] et le Canada ne sera jamais à vendre », a répliqué le premier ministre canadien.
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