Combien ça coûte, vivre à Montréal, métropole du Québec, royaume du Tricolore et des escaliers en colimaçon? C’est probablement une question que tu te poses si tu hésites encore à venir t’établir dans le 514 ou simplement si tu veux revoir ton budget pour mieux t’en sortir à la fin du mois et éviter de finir dans le rouge. On a fait le calcul pour toi.
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Pour y arriver, on s’est basé sur les données les plus récentes disponibles. On a fait les calculs pour estimer ce qu’il faut à une personne pour vivre seule à Montréal et de façon convenable.
Cette personne-type vit seule, sans voiture, dans un appartement d’une chambre (3 1/2) raisonnable, sans colocataires. Nos calculs incluent notamment le loyer, l’internet, le transport en commun, l’épicerie et un petit coussin pour les extras.
Loyer - 1 691 $
Il faut se l’avouer, c’est la plus grosse dépense du mois. Selon les données de juillet 2025 de la plateforme de location liv.rent, le loyer moyen pour un 3 1⁄2 non meublé à Montréal est de 1 691 $. Ce chiffre représente une hausse de 3,4 % par rapport à juillet 2024.
Mais il est toujours possible de magasiner ton arrondissement ou ton quartier. En faisant une recherche sur Centris, on remarque que l’écart entre l’arrondissement le plus abordable en août, Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, et le plus dispendieux, Ville-Marie, s’élève à 1 117 $.
Forfait cellulaire - 55 $
C’est connu, les forfaits cellulaires au Québec et au Canada n’ont rien à voir avec ceux d’Europe. Selon la plateforme Numbeo, tu devrais prévoir environ 55 $ par mois pour un forfait téléphone qui a du bon sens avec l’un des grands fournisseurs du pays.
Tu peux toujours trouver des forfaits moins chers avec des plus petites boîtes comme Fizz ou Koodo. Il y en a pour tous les goûts et tous les besoins.
Internet résidentiel - 60 $
Toujours selon Numbeo, le prix pour un Wi-Fi de 60 Mbps, qui est l'internet de base pour une utilisation standard, est d'environ 60 $.
À cette vitesse, c'est amplement suffisant pour bingewatcher tes séries préférées, naviguer sur le Web et sur Instagram à l'infini.
Transport en commun - 104,50 $
Depuis le 1er juillet dernier, les tarifs de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) ont augmenté, et la région de Montréal n’y a pas échappé.
Un adulte qui se déplace en zone Tous modes A (Montréal seulement) doit maintenant débourser 104,50 $ pour une carte OPUS mensuelle.
Épicerie - 400 $
Pour survivre, il faut manger. Et pour manger, il faut faire l’épicerie, question de faire le plein de provisions pour les prochains jours et les prochaines semaines.
Selon les plus récentes données de Statistique Canada, voici à quoi ressemble le prix de détails de certains aliments au Québec, en date de mai 2025 :
Si tu avais besoin de tout ces produit lors d'une même épicerie, il te faudrait un peu moins de 200 $. Disons que tu fais l'épicerie aux deux semaines, il te faudrait donc 400 $ par mois.
Services de base - 110 $
Les tarifs d’électricité au Québec sont parmi les moins dispendieux au Canada. Ils sont près de deux fois moins élevés qu’à Toronto et près de sept fois moins élevés qu’à New York, selon Hydro-Québec.
La plateforme MovingWaldo avance qu’un budget d’environ 110 $ par mois devrait suffire pour couvrir le chauffage, la climatisation, l’électricité et les autres services du genre.
Manger au resto - 200 $
Tu as beau avoir fait l’épicerie, tu as le droit de te gâter et de manger à l’extérieur si ton budget le permet. Des restaurants à Montréal, ce n’est pas ce qui manque. Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses, du simple roteux à 1,50 $ du Costco au chic resto Le Violon sur le Plateau Mont-Royal.
Numbeo suggère qu’un repas au restaurant, taxes et pourboire inclus, coûte environ 25 $. Si tu y vas deux fois par semaine, ça revient à environ 200 $ par mois.
Sorties au cinéma - 30 $
Si tu souhaites aller au cinéma pour voir le dernier film de l’heure, le billet moyen coûte environ 15 $. Si tu y vas deux fois dans le mois — pour revoir le même film ou un autre, c’est selon — ton budget grimpe alors à 30 $.
Et ça, c’est sans compter les dépenses sur place, comme un maïs éclaté, une boisson gazeuse et un petit chocolat.
Pour faire la fête - 182 $
Se lâcher lousse une fois de temps en temps n’a jamais fait de mal à personne. Selon la plateforme expatistan.com, prévois un montant qui a du bon sens pour les différentes sorties du samedi soir ou les 5 à 7 entre collègues et amis.
Pour un café à 6 $ pour rester éveillé en soirée, deux pintes de bière à 9 $ chacune et un taxi de retour à 30 $, le tout aux deux semaines (histoire de rester raisonnable), on parle d’un budget « party » d’environ 110 $.
Si tu es du genre à souper chez un ami ou une amie une fois par semaine et que tu fournis une bouteille de vin rouge à 18 $, ajoute 72 $ à ton budget, pour un total de 182 $.
Salle de gym - 60 $
Si tu fais partie de ces personnes qui aiment pousser de la fonte pour oublier la honte (on salue Jonathan Painchaud), attends-toi à payer environ 60 $ par mois pour t’entraîner dans une salle de sport, selon Numbeo.
Autres besoins - 100 $
Un coussin d’environ 100 $ devrait suffire pour couvrir diverses dépenses fortuites, comme l’achat d’un déodorant, un petit tour au salon de coiffure, du papier de toilette ou même un simple paquet de gomme.
Grosso modo, il te faudrait un grand total de 2 992,50 $ pour vivre convenablement à Montréal en 2025. Ce montant, qui frôle les 3 000 $, peut faire peur à première vue, mais il demeure tout de même plus abordable qu’à Vancouver ou Toronto.
Il est toutefois difficile d’ignorer que si tu gagnes moins de 3 000 $ par mois après impôt, tu risques de trouver les fins de mois serrées.
L'Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) a confirmé dans son rapport de mai dernier que le salaire idéal après impôt pour qu’une personne seule puisse vivre dignement en 2025 se situe entre 31 696 $ et 42 884 $. À Montréal, ce seuil est de 40 084 $.
* Ceci est une adaptation de l’article « How much does it really cost to live in Montreal in 2025? We did the math », qui a été publié à l’origine sur MTL Blog et rédigé par Al Sciola.
