Élections municipales 2025 : Montréal compte 3 principaux candidats à la mairie et les voici
Un récent sondage confirmait que la majorité des Montréalais et des Montréalaises ne savaient pas pour qui voter lors des élections municipales du 2 novembre prochain. Pour remédier à la situation, on a décidé de te présenter les deux principaux candidats et la principale candidate à la mairie de Montréal ainsi que leurs grandes promesses pour la métropole. De rien.
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Qui remplacera l’actuelle mairesse sortante, Valérie Plante, qui a décidé en octobre 2024 de ne pas se représenter en 2025, après deux mandats?
Comparativement aux élections municipales des dix dernières années, il n’y a pas, pour l’instant, de gros noms qui comptent briguer la mairie de Montréal. S’ils et elle ne sont pas de parfait.e.s inconnu.e.s de la population, reste que ce ne sont pas les plus connu.e.s.
Pour l’occasion, on te présente les trois principales têtes d’affiche actuelles, leur parti respectif ainsi que leurs promesses pour les Montréalais et les Montréalaises.
Soraya Martinez Ferrada
Occupation : ex-ministre fédérale du Tourisme sous de Justin Trudeau, ancienne députée libérale de Hochelaga
Parti : Ensemble Montréal
Slogan : « Écouter et agir »
L’ancienne acolyte de Justin Trudeau a pris les rênes du parti de l’ancien maire de Montréal, Denis Coderre. En tout et partout, Ensemble Montréal, qui souhaite redonner à la ville « son statut de métropole », compte six grandes priorités, selon sa plateforme électorale :
- S’attaquer à la crise du logement
- Favoriser une circulation efficace et sécuritaire
- Améliorer la propreté de la ville
- Renforcer le sentiment de sécurité des citoyens et citoyennes
- Réduire l’itinérance
- Gérer Montréal « avec rigueur et efficacité »
Elle a également promis de limite les hausses de taxes des contribuables à l’inflation jusqu’en 2029, soit « autour de 2 % », a-t-elle dit en conférence de presse.
Afin de contrer la crise du logement, Ensemble Montréal compte débloquer un million de dollars pour diminuer le nombre de ménages qui se retrouveront sans logis le 1er juillet, en plus de vouloir créer un registre municipal des loyers.
Luc Rabouin
Occupation : Maire de l'arrondissement du Plateau-Mont-Royal
Parti : Projet Montréal
Slogan : « Pas de slogan. Que des solutions. »
Lorsqu'il a été élu chef de Projet Montréal en mars dernier, Luc Rabouin a promis qu'il comptait gouverner la métropole avec « la même vision et les mêmes valeurs » que la mairesse sortante et sa prédécesseure, Valérie Plante, mais avec un autre « style de leadership ». Il s'agit, techniquement, de sa première promesse.
La plateforme électorale du parti, disponible sur son site Web, compte plus de 200 promesses réparties en cinq grands axes :
- Axe 1 — « Une métropole dynamique, verte et résiliente » (près de 40 engagements);
- Axe 2 — « Des quartiers complets et vibrants » (plus de 30 engagements);
- Axe 3 — « Des déplacements améliorés et sécurisés » (plus de 40 engagements);
- Axe 4 — « Des services aux citoyen.nes bonifiés » (plus de 40 engagements);
- Axe 5 — « Lutter contre les inégalités » (plus 50 engagements).
Entre autres, on peut y lire que Projet Montréal souhaite aller de l'avant avec un « objectif 3/30/300 », soit garantir 3 arbres visibles de chez soi, 30 % de canopée dans chaque quartier et un parc à 300 m maximum de sa résidence.
Projet Montréal vise également un taux de 20 % de logements hors marché d’ici 2050 en misant sur la construction et la rénovation de logements sociaux, communautaires et abordables. Le parti veut aussi freiner la location à court terme, taxer les propriétés vacantes et accélérer les permis pour débloquer les projets.
Le Fonds Bâtissons Montréal, un fonds d'investissement permettant d’aider à financer des projets de logements abordables, serait également mis sur pied. L'initiative pourrait, lors d'un premier mandat, permettre d’amasser 50 millions $.
Côté transport collectif et actif, le programme prévoit notamment un tramway, un prolongement du métro et davantage de navettes fluviales. Projet Montréal veut aussi déployer BIXI quatre saisons partout sur l'île, doubler l’autopartage et limiter les cases de stationnement pour libérer de l’espace pour les piétons et piétonnes.
En ce sens, Luc Rabouin promet d'instaurer une tarification sociale pour les usagers et usagères de la Société de transport de Montréal (STM). Si son parti est reconduit au pouvoir, les personnes qui gagnent moins de 30 000 $ par année pourraient profiter d’un tarif annuel réduit.
S'il est élu à la mairie de Montréal, le chef de Projet Montréal compte fixer l'augmentation de taxes des citoyens et citoyennes entre 2 % et 3 % lors d'un premier mandat de quatre ans. Les petits commerces, eux, verraient leur compte de taxes être gelé jusqu'en 2029.
Pour plus d'informations sur Projet Montréal, c'est par ici.
Craig Sauvé
Occupation : Conseiller municipal indépendant depuis 2021, élu en 2013
Parti : Transition Montréal
Slogan : « Avec courage, pour Montréal »
Élu sous la bannière de Projet Montréal en 2013, Craig Sauvé siège depuis 2021 comme conseiller indépendant. Il se lance maintenant dans la course à la gouverne de la métropole avec son parti qu’il a fondé en mars dernier.
Transition Montréal souhaite transformer la sécurité publique en misant sur la prévention plutôt que la répression, peut-on lire sur le site Web du parti, qui propose de mettre fin aux interpellations de rue jugées discriminatoires, de créer un service civil pour gérer les urgences sociales et de réduire les abus systémiques.
Il souhaite aussi réduire le budget du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) pour réinvestir 25 millions $ par année dans des programmes de prévention.
Sauvé promet également de sécuriser davantage les quartiers scolaires en proposant de repenser les rues autour des écoles afin de réduire la vitesse, sécuriser les passages piétons et aménager des infrastructures adaptées.
Pour assurer la pérennité de la vie nocturne montréalaise, le parti veut nommer une « mairesse de la nuit » ou un « maire de la nuit », créer des zones culturelles protégées, soutenir l’insonorisation des lieux festifs et limiter l’intervention policière aux urgences seulement.
Comme Projet Montréal, Transition Montréal a la volonté d’instaurer une tarification sociale du transport collectif. Les Montréalais.e.s ayant un revenu annuel ajusté inférieur à 47 500 $ pourraient payer la passe mensuelle de la STM 62,75 $ par mois au lieu de 104,50 $, ce qui représenterait environ 500 $ d’économies par année, peut-on lire sur le site Web.
Pour combattre l'itinérance, Craig Sauvé compte également taxer davantage les « ultra-riches », en proposant d’augmenter la taxe foncière des condos et des maisons unifamiliales qui valent 3,5 millions $ ou plus. Les sommes récupérées serviraient à doubler l’enveloppe que la Ville consacre à la lutte contre l’itinérance.
Pour plus d'informations sur Transition Montréal, c'est par ici.
À noter que le texte sera mis à jour au fur et à mesure que de nouvelles promesses seront annoncées d’ici le jour du scrutin, le 2 novembre prochain.