Faute d’être la seule province canadienne à maintenir sa taxe carbone, le Québec a finalement mis fin au prix plancher sur l’essence et les autres carburants, qui était en vigueur depuis près de 30 ans. Le but : permettre de faire le plein à moindres coûts, sans se vider le portefeuille.
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C’est ce qu’ont annoncé par voie de communiqué, ce lundi 9 juin, la ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie et ministre responsable du Développement économique régional, Christine Fréchette, ainsi que son adjoint parlementaire, le député de Beauce-Sud, Samuel Poulin.
Mais concrètement, ça veut dire quoi? Le principal objectif de cette mesure, annoncée en avril dernier et effectif depuis samedi dernier, est d’encourager une vraie concurrence entre les stations-service et d’offrir aux consommateurs et consommatrices le meilleur prix possible à la pompe.
« Après 28 ans, le libre marché est enfin de retour dans le secteur de l'essence au Québec », affirme M. Poulin, en soulignant que la population ne pouvait pas payer un prix plus bas à cause des nombreuses menaces juridiques entre les différentes bannières.
Le gouvernement promet aussi une meilleure transparence. Dès le 1er avril 2026, les commerces devront transmettre en temps réel tout changement de prix à la Régie de l’énergie, qui les rendra publics sur son site Web. Autrement dit, tu pourras consulter l’évolution des prix dans ta région plus facilement.
Cette décision découle d’une étude publiée en mai 2024 sur le marché de la vente au détail de l’essence au Québec. Réalisée par Robert Clark, professeur d’économie à l’Université Queen’s, l’analyse met de l’avant plusieurs recommandations pour rendre le marché plus compétitif, tout en assurant une meilleure protection des consommateurs et consommatrices.
Sachant qu’une station-service pourra, par exemple, vendre l’essence à 1,10 $ le jeudi, alors que la bannière d’en face propose un litre à 1,48 $, il faut s’attendre à une guerre des prix, comme à l’épicerie.