Grève de chauffeurs à la STM : Voici les impacts que ça aurait sur toi et le Grand Prix

Faute de conditions de travail adéquates, les chauffeurs et chauffeuses d’autobus ainsi que les opérateurs et opératrices de métro de la Société de transport de Montréal (STM) ont voté à 99 % en faveur de moyens de pression. Au menu : une possible grève générale illimitée qui pourrait être déclenchée à tout moment, y compris durant le Grand Prix de Formule 1 sur l’Île Notre-Dame.

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Quelque 2 400 membres de la section locale 1983 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), sur 4 500, se sont rassemblés et prononcés samedi soir lors d’une assemblée générale, selon un communiqué publié le dimanche 1er juin.

Les membres déplorent que la STM maintienne « des demandes de reculs significatifs » en matière d’horaires de travail, de conciliation travail-vie personnelle et de sécurité d’emploi, en plus de refuser d’accorder des augmentations salariales « à la hauteur du contexte économique ».

« C’est une décision qu’on ne prend pas à la légère, mais nos membres ont parlé d’une seule voix. Ils exigent d’être traités avec respect, de pouvoir exercer leur métier dans des conditions humaines et de recevoir une rémunération qui reflète leur rôle essentiel dans la vie quotidienne des Montréalais et des Montréalaises », a déclaré par communiqué Frédéric Therrien, président du SCFP, section locale 1983.

En plus des personnes au volant des autobus et du métro, la section regroupe aussi les chauffeurs et chauffeuses du transport adapté de la STM ainsi que les agents et agentes de station. L'ensemble est sans convention collective depuis le 5 janvier dernier.

Le Grand Prix de Formule 1 affecté?

Advenant une grève générale illimitée, la clientèle pourrait être sévèrement touchée. Les chauffeurs et chauffeuses de bus et de métro pourraient, par exemple, ne tout simplement pas se présenter au travail, mettant un frein au service sur l’ensemble du réseau de la STM, ce qui ferait craindre le pire en pleine heure de pointe.

À moins de 14 jours du Grand Prix de Formule 1 du Canada, qui se tient sur l’Île Notre-Dame du 13 au 15 juin, une question se pose : sera-t-il possible pour les fans de Lando Norris et Max Verstappen d’assister à l’évènement en transport en commun?

Si le service est interrompu, les spectateurs et spectatrices devront forcément se rendre sur place en voiture ou à pied, via le pont Jacques-Cartier, à partir de Longueuil ou de Montréal.

Pour l'instant, la STM se veut rassurante, car le vote du week-end dernier est « un mandat et non d’un avis de grève ».

« Pour qu’une grève soit déclenchée, un avis officiel doit d’abord être déposé au moins sept jours ouvrables à l’avance auprès du Tribunal administratif du travail (TAT), qui déterminera si le niveau de service essentiel est suffisant », nous indique la société publique par courriel.

Comme aucun avis de grève n’a été déposé en lien avec le Grand Prix pour le moment, il est impossible de se prononcer sur les conséquences possibles à ce stade-ci.

« Cela étant dit, la STM met tout en œuvre pour éviter [un débrayage] et continue les discussions activement aux tables de négociation », précise-t-on.

Rappelons que les employé.e.s de l’entretien de la société de transport montréalaise ont voté en faveur d’un mandat de grève le mois dernier. Un débrayage est prévu à partir du 9 juin prochain.

La STM souligne toutefois par voie de communiqué qu’elle s’efforcera de maintenir un service durant le Grand Prix de Montréal.