« Bonjour! Hi! », est une formulation typique de la province lorsqu'on entre dans un commerce. La protection de la langue française au Québec fait souvent les manchettes et l'objet de débats. L'Office québécois de la langue française a publié au début du mois d'août une nouvelle étude pour dresser le portrait du revenu d'emploi selon les langues utilisées en 2015 et les chiffres sont impressionnants.
Le rapport a été fondé sur des données concernant l'utilisation des langues au travail et la langue maternelle des travailleur.euses. Le salaire moyen des personnes ayant l'anglais comme langue première, ce qui représente 7 % de la population en emploi en 2015, était de 48 793 $ alors que les francophones, qui représentent 79 % du marché, avaient un revenu moyen de 44 029 $.
« L’écart entre le revenu d’emploi moyen et le revenu d’emploi médian des anglophones était de 15 381 $, tandis qu’il était de 8 463 $ pour les francophones », est-il précisé dans l'étude.
Une tendance qui se poursuit lorsqu'on parle des langues utilisées au travail. Les Québécois.es qui parlent seulement l'anglais pendant leur job avaient un salaire moyen de 46 047 $, tandis que les personnes qui n'utilisent que le français gagnaient en moyenne 38 346 $.
Il existe aussi des disparités concernant les études. En 2015, c'est près d'un tiers des anglophones (32 %) qui détenaient un diplôme universitaire, ce qui est une proportion plus élevée que pour les francophones (23 %).
Les précédentes études de l'Office québécois de la langue française démontraient que le français était la langue la plus utilisée dans le milieu de travail. Ce nouveau rapport permet de montrer que, malgré tout, il existe un écart de revenu entre les anglophones et les francophones.
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