Voici 6 choses qui vont changer aux États-Unis si Kamala Harris est élue
Alors que tous les regards sont tournés vers les élections américaines et que les résultats risquent de se faire attendre, à savoir si ce sera Kamala Harris ou Donald Trump qui remportera la présidence des États-Unis, on peut déjà se demander ceci : qu'est-ce qui va arriver si c'est la candidate du Parti démocrate qui devient la prochaine locataire de la Maison Blanche?
La population américaine doit faire un choix crucial en cette journée des présidentielles américaines. Et selon les allégeances politiques et promesses des deux clans rivaux, on peut s'attendre à des changements bien différents de ceux envisagés par les républicains si la victoire revient aux démocrates.
En attendant l'annonce officielle des résultats du vote, qui pourrait être retardée de plusieurs jours après le 5 novembre, voici déjà six choses à envisager si Kamala Harris est élue.
À lire également : Élections américaines : Voici pourquoi les résultats risquent de ne pas être révélés ce soir
Le droit à l'avortement protégé
La candidate démocrate a une position claire à ce sujet, ayant défendu haut et fort ce droit après que la Cour suprême ait mis fin à la garantie constitutionnelle du droit à l'avortement. Lors d'une manifestation en septembre dernier, elle a prononcé un discours pour dénoncer « les lois obscures et immorales » de la vingtaine d’États américains qui interdisent ou restreignent fortement cette pratique. Du même coup, elle a pointé du doigt son rival républicain en disant ceci : « C’est une crise sanitaire, et Donald Trump est l’architecte de cette crise ».
Plus concrètement, elle souhaite faire voter une loi fédérale qui permettrait de protéger l'interruption volontaire de grossesse (IVG) à travers tout le pays.
Pas de hausse d'impôts
Kamala Harris s'est engagée à ne pas augmenter les impôts des contribuables qui gagnent moins de 400 000 $ US par année. Cependant, cette mesure comporte un revers : celui de « veiller à ce que les Américains les plus riches et les plus grandes entreprises paient leur juste part », a-t-elle affirmé.
Toutefois, elle a annoncé son intention de revoir à la baisse les engagements du président sortant Joe Biden concernant la taxation des grandes fortunes. Elle propose entre autre de taxer différents types d'actifs à un taux de 28 % pour les ménages dont les revenus annuels dépassent 1 M$. Ce taux serait plus élevé que celui en vigueur actuellement, mais inférieur aux 39,6 % envisagés par M. Biden.
Des aides pour les familles et nouveaux propriétaires
L'ancienne procureure s'est positionnée comme la candidate des classes moyennes, en aspirant à créer une « économie des possibles ». Ainsi, elle a promis plusieurs aides financières afin d'accéder à la propriété, de faciliter la création d'entreprises pour soutenir les familles, dont des crédits d'impôt à la naissance.
De plus, elle a promis de lutter contre l'inflation avec une réduction à 3 % et un de mieux contrôler des prix pour les produits de première nécessité et les médicaments prescrits. Dans cette même lignée, Mme Harris souhaite poursuivre les projets en santé annoncés sous la présidence de Joe Biden, dont le plafonnement du prix de l'insuline à 35 $.
Une politique migratoire stricte
Kamala Harris s'est engagée à renforcer les conditions d'entrée sur le territoire américain, alors que le pays s'est retrouvé devant à une affluence record de personnes migrantes. D'ailleurs, les États-Unis ont déjà mené une politique d'immigration plus restrictive au cours des derniers mois, réduisant ainsi les passages illégaux à la frontière.
Ainsi, la vice-présidente a assuré qu’elle tiendra une politique de fermeté, car elle estime que des « conséquences » sont nécessaires pour les personnes entrant de manière illégale. Elle a également indiqué qu'elle prévoyait notamment investir dans des barrières physiques afin de contrer ce phénomène.
Une énergie plus « propre »
Malgré que l'environnement ne fut pas l'un des principaux piliers de sa campagne, Mme Harris a tout de même tenu à faire valoir « le droit de respirer un air propre, de boire une eau propre et de vivre sans la pollution qui alimente la crise climatique ».
Si elle est est restée vague sur les moyens d'atteindre cet objectif, elle continue tout de même à promouvoir l'Inflation Reduction Act, une loi adoptée aux États-Unis en 2022 qui vise à réduire l'inflation tout en favorisant des investissements massifs dans l'énergie propre, la santé et la lutte contre le changement climatique.
Un appui à l'Ukraine, mais aussi à Israël
Kamala Harris assure qu’elle continuerait à se tenir « fermement aux côtés de l’Ukraine et des alliés de l'OTAN » et ne ferait pas « ami-ami avec les dictateurs », contrairement à son rival Donald Trump.
Par ailleurs, la candidate à la présidence a réaffirmé son soutien au droit d'Israël « à se défendre » dans une entrevue accordée à CNN le 29 août, et a du même coup répondu « non » lorsqu'on lui a demandé si elle suspendrait les livraisons d'armes américaines à Israël, une fois au pouvoir, malgré la guerre en cours à Gaza. Cependant, elle a exprimé sa préoccupation quant aux pertes civiles, en déclarant que « beaucoup trop de Palestiniens innocents ont été tués ».