L'épisode du dernier dimanche a débuté avec l'avant-dernier conseil de tribu, où Karine a été éliminée par Nicolas, Kimberly et Christophe. Le lendemain marquait le 44e jour de l'aventure et le trio de finalistes est retourné au conseil pour le vote ultime. Les membres du jury ont alors pu interroger les trois participant.es restant.es, leur permettant ainsi de plaider pour leur cause.
Nicolas a impressionné tout le monde en expliquant sa stratégie et c'est entre autres ce qui a motivé les juges à l'élire vainqueur. De retour au Québec depuis plusieurs semaines déjà, Narcity a discuté avec ce dernier afin d'aborder une fois pour toutes son plan dans le jeu ainsi que ses projets avec la somme qu'il a récemment empochée.
Pourquoi t'être inscrit?
« N'importe qui dans mon entourage serait capable de dire que ça fait dix ans que je le dis que Survivor, c'était mon rêve de participer à ça. Aussitôt que les auditions pour Survivor Québec sont sorties, j'ai appliqué puis je me suis prédit que j'allais réussir à aller [à] l'émission. J'étais quand même confiant en mes capacités de me rendre plutôt loin.
« Je savais que j’avais les capacités peut-être de me rendre loin, mais j'ai tellement frappé des murs puis il y a eu des trucs qui ont été un petit peu plus difficiles, je me disais à un certain point qu'il faudrait un miracle pour que je me rende jusqu'à la fin. Je suis content que les stratégies que j'ai appliquées aient porté fruit puis que tout ait bien fini. »
Comment as-tu développé ta stratégie dans le jeu?
« [Il y a] une partie de ma stratégie que je savais que je voulais faire en arrivant dans le jeu puis l'autre est arrivée un petit peu plus tard. La chose principale que je voulais faire, c'était vraiment d'amplifier mon côté "gamin" comme on a vu beaucoup, pas être perçu comme une personne stratégique. Je voulais pas que les gens me voient venir, me voient comme quelqu’un qui est capable de mentir. Je voulais être perçu comme étant faible, mais je savais que moi j’allais être capable de jouer un jeu fort quand même puis de l'exprimer.
« C'était mon objectif définitivement en arrivant [...], amplifier la cible sur les autres puis de rediriger les votes entre autres avec la guerre des duos, le Chris et JJ show. Vraiment marteler auprès des autres joueurs, toutes les plus grosses menaces qui restaient dans le jeu [et] qui n'étaient jamais moi, je pense que ça m'a aidé. Et ça, ça ne faisait pas nécessairement partie du plan, mais c'est l'approche que j'ai décidé de prendre avec la lecture que j'avais du jeu. »
Qu'est-ce qui a fait en sorte que tu n'avais pas confiance en Karine et que tu voyais à travers son jeu?
« Premièrement, je suis revenu dans une situation où je ne pouvais pas vraiment faire confiance à personne parce que je n’avais vraiment aucun historique avec Chris et JJ. Je m'étais fait dire que c’était eux les deux personnes principales qui voulaient que la personne de la rédemption quitte [au] moment où elle arrivait. Ensuite, on a Kim au remaniement qui était contre moi, puis Karine et Justine qui, malgré le fait que j’ai eu un bon début d’aventure avec elles, se sont retournées contre moi pour leur propre jeu puis c’est correct.
« Au premier vote de la fusion [...], l'information que j’avais apportée à Karine, je croyais qu'elle avait été plus efficace que ça a été en réalité, dans le sens que je ne savais pas que son objectif était d'aller avec ceux qu'elle percevait comme étant les plus forts. Le moment que j’ai compris que quelque chose n’allait pas, c’est le moment qu’elle m’a dit qu’elle avait trouvé l’avantage puis que dix minutes plus tard, c'est devenu un indice pour un avantage. J’ai trouvé ça très suspect, elle m'a fait remettre en question toutes les choses qu’elle m’avait dites. »
Comment se sont déroulées les semaines de diffusion alors que tu devais garder ta victoire secrète?
« Une expérience à la fois difficile et délicieuse en même temps. Difficile dans le sens que c'est la plus grande fierté de ma vie puis de ne pas pouvoir partager ça avec ma famille, mes amis, mon chum, ça me brûlait à l'intérieur puis je voulais leur dire. En même temps, je me rappelais constamment de la fierté qu'ils allaient ressentir quand ils allaient l'apprendre au moment de la diffusion puis je voulais vivre ça avec eux, je voulais voir leur réaction pure et vraie, donc c'est pour ça que j’ai été capable de garder ça [secret pour] tout le monde. »
Comment as-tu vécu le fait de visionner les épisodes en même temps que le public?
« Je regardais les épisodes et j’ai suivi par moments les commentaires un petit peu plus que d'autres. Je pense que comme beaucoup de candidats, c'était difficile d'être mis devant le Québec au complet et voir comment les gens vont réagir à son parcours. Dans mon cas, j'ai un parcours extrêmement atypique [...], c’est bizarre comment je me suis rendu à la fin, j'en suis très fier, mais je pense que j’ai fait avec le mieux que je pouvais et les situations que je me suis fait donner, mais ça reste complètement atypique.
« Ça fait que la réception du public à mon égard, ça l'a eu des hauts et des bas, mais sachant la finalité maintenant, mon parcours à Survivor est complètement bizarre, je suis rentré dans quinze murs qui auraient dû m'arrêter. Je suis juste fier d'avoir eu une histoire d'underdog. »
Qu'est-ce qui s'est passée au dernier conseil de tribu pour que tu aies un malaise?
« De base, on sait que je suis une personne hyper sensible, tu rajoutes à ça l'anxiété du conseil final, la fatigue, la faim, on est épuisé, donc je n'étais déjà pas au maximum de ma force, mais je pense vraiment ce qui s’est passé c'est que c'était la concrétisation de mon rêve de voir qu’il y a une personne qui pensait que je méritais de gagner Survivor. [...] C'est juste un vote, mais ce vote-là voulait dire qu'une personne respectait assez mon jeu pour me voir comme un gagnant potentiel et ça m'a juste vraiment réchauffer le coeur de savoir ça. »
Que comptes-tu faire avec la somme d'argent remportée?
« Mon rêve, ça a toujours été Survivor, mais en deuxième place c'est de devenir papa, de partir une famille. Dans le court terme, c'est sûr que l'argent va être utilisé pour m'aider à m’acheter un condo à Montréal très bientôt, mais je veux aussi mettre de l'argent de côté pour le processus d'adoption et pour les premières années à s'occuper d'un bébé qui va arriver dans mon futur. Pas nécessairement dans les trois prochaines semaines, mais dans mon futur. »
Cet entretien a été édité et condensé afin de le rendre plus clair.
