Justin Trudeau et 313 autres Canadiens sont maintenant sur la « liste noire » de la Russie
Ça a été annoncé après le discours du président ukrainien au Parlement du Canada.

Justin Trudeau. Droite : Drapeau de la Russie.
Après le discours du président ukrainien Volodymyr Zelensky à la Chambre des communes du Canada, le ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie a publié une liste sur Twitter, ce mardi 15 mars, dans laquelle sont transcrits 313 noms de Canadien.nes désormais banni.es du territoire. Parmi ceux-ci se trouve d'ailleurs le premier ministre du Canada, Justin Trudeau.
Cette mesure survient juste après l'annonce de nouvelles sanctions économiques vis-à-vis 15 proches du gouvernement russe par le premier ministre Trudeau : « Ces sanctions sont prises en coordination avec nos partenaires de l’Union européenne et portent à près de 500 le nombre total d’individus et entités sanctionnés par le Canada depuis que la Russie a envahi l’Ukraine le 22 février. »
Pour que Poutine et ses complices r\u00e9pondent de leurs actes, le Canada a impos\u00e9 de lourdes sanctions \u00e0 15 responsables russes de plus \u2013 dont des membres de l\u2019\u00e9lite gouvernementale et militaire qui sont complices de cette guerre ill\u00e9gale.— Justin Trudeau (@Justin Trudeau) 1647371326
L'amitié Canada-Ukraine et les mesures annoncées sont loin de plaire au Kremlin qui a dénoncé les gestes et paroles des parlementaires dans son communiqué. « Cette mesure est forcée et prise en réponse à l'hostilité scandaleuse du régime canadien actuel, qui a mis notre patience à l'épreuve pendant si longtemps. Chaque attaque russophobe, qu'il s'agisse d'attaques contre des missions diplomatiques russes, de fermetures d'espaces aériens ou de la rupture réelle par Ottawa des liens économiques bilatéraux au détriment des intérêts canadiens, recevra inévitablement une rebuffade décisive et pas nécessairement symétrique. ».
La ministre des Affaires étrangères canadienne, Mélanie Joly, ainsi que la ministre de la Défense nationale, Anita Anand, font maintenant, elles aussi, parti des « persona non grata » évoquées par le gouvernement russe ainsi que la plupart des autres député.es du Parlement canadien.
L'interdiction de pénétrer sur le sol russe pour ces personnes serait effective immédiatement.
Selon Radio-Canada, la vice-première ministre d'origine ukrainienne, Chrystia Freeland se trouve, elle, sur cette liste depuis 2014 alors que celle-ci comportait seulement 13 noms. Freeland qui a longtemps critiqué ouvertement le régime de Vladimir Poutine aurait rétorqué à l'époque : « C'est un honneur pour moi d'être sur la liste de sanctions de Poutine ».
Au moment d'écrire ces lignes, Justin Trudeau n'a toujours pas réagi à cette interdiction.