À la veille de la Journée internationale des droits des femmes, ce samedi 8 mars, la co-porte-parole de Québec solidaire, Ruba Ghazal, a confirmé qu'elle déposera un projet de loi pour permettre un accès gratuit à toutes les formes de contraception disponibles dans la province.
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C'est ce qu'a annoncé la députée de Mercier par voie de communiqué, ce 7 mars, pressant le premier ministre François Legault d'agir et soulignant que la mesure permettrait aux personnes concernées d'économiser et de réduire les dépenses de l'État.
« Comme seule femme à la tête d'un parti au Québec, je refuse le statu quo en matière de droits des femmes! », écrit-elle.
Selon Québec solidaire, qui a déposé en novembre dernier une pétition de 100 000 signatures en faveur d'une telle mesure, l'initiative serait à coût nul, car une meilleure accessibilité à la contraception préviendrait de nombreuses grossesses non désirées.
« La meilleure manière de protéger le droit des femmes à choisir, c'est d'offrir la contraception gratuitement. Le principal obstacle, c'est le coût! », insiste-t-elle.
Ghazal rappelle que la Colombie-Britannique et le Manitoba ont déjà adopté ce genre de mesure ces dernières années, « ce qui leur a permis de faire des économies importantes et d’augmenter l’accessibilité à la contraception auprès de leur population ».
Actuellement, les méthodes contraceptives ne sont pas toutes prises en charge en totalité ou en partie par la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ).
Elles sont toutefois gratuite pour une partie de la population, comme les personnes de 18 ans et moins, de 25 ans et moins et aux études à temps plein et qui vivent chez leurs et les prestataires de l'aide sociale, rappelle sur son site Web la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN).
Une fois le projet de loi présenté et déposé, il sera notamment étudié en commission parlementaire avant d'être soumis à un vote en faveur ou en défaveur au Salon rouge. Ce n'est donc pas demain que les moyens de contraceptions seront gratuits.