François Legault est prêt à contre-attaquer les tarifs douaniers imposés par Donald Trump
« Je suis très motivé à me battre contre M. Trump. »

François Legault est prêt à contre-attaquer les tarifs douaniers imposés par Donald Trump
Face à l'imposition de tarifs douaniers de 25 % sur les produits en provenance du Canada et du Mexique vers les États-Unis, qui sont entrés en vigueur ce mardi 4 mars à minuit, « il faut faire payer le prix à Donald Trump pour des décisions qui n’ont pas de bon sens », a déclaré le premier ministre du Québec, François Legault, lundi soir.
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En entrevue à Radio-Canada, François Legault a estimé que les tarifs imposés sur les exportations canadiennes auront un grand impact sur le marché de l'emploi au Québec : jusqu'à 160 000 jobs pourraient être perdues au cours des six prochains mois, soit plus de 60 000 de plus que prévu au début de la crise commerciale.
Il reste toutefois optimiste. « Je ne pense pas que ça va être 25 %, parce qu'on a des produits dont il ne peut pas se passer », a laissé tomber le premier ministre lors d'une tournée médiatique, lundi soir.
À LCN, le chef du gouvernement a avancé que « Si M. Trump fait ça pendant quatre ans, il va falloir complètement revoir l’économie du Québec ».
Plan de match
En février dernier, les gouvernements provinciaux et fédéral ont préparé une riposte d'envergure : des contre-tarifs sur 30 milliards de dollars de produits provenant des États-Unis au jour 1 de l'entrée en vigueur de la surtaxe américaine.
Si l’administration Trump tient son bout du bâton et ne change pas son fusil d’épaule, une seconde vague de tarifs sera imposée, cette fois-ci sur l’équivalent de 125 milliards $ de marchandises états-uniennes.
À savoir si le Québec allait emboiter le pas de l’Ontario, qui prévoit couper les vivres en exportations d’électricité vers les États-Unis, François Legault a rappelé qu’il « ne faut rien exclure ».
« Je suis d’accord avec Doug Ford, dit-il. Il faut faire payer le prix à Donald Trump pour des décisions qui n’ont pas de bon sens », ajoutant être « très motivé » à se battre contre le président américain.
« Malheureusement, s'il y a une situation où il y a des tarifs de 25 % sur tout, moi j'ai une responsabilité de protéger les Québécois et c'est ce que je vais faire », souligne le premier ministre.
Legault souhaite tout de même attendre avant de suivre l’Ontario, sachant que le président américain peut changer d’idée sans crier gare.
D’ici là, Legault a laissé présager en entrevue à Radio-Canada la création d’un « programme de liquidités, administré régionalement » pour « sauver les entreprises » québécoises qui ne pourront pas ou auront du mal à se passer du marché américain.