Les soins chez le dentiste devraient bientôt être moins chers pour plusieurs Canadiens
Le deal Trudeau-Singh se fait déjà sentir.

Jagmeet Singh. Droite : Une patiente chez le dentiste.
L'entente entre les chefs de partis fédéraux, Jagmeet Singh et Justin Trudeau, confirmée au matin du 22 mars, aura des conséquences majeures sur les soins de santé que recevront les Canadien.nes, mais aussi sur les dépenses publiques.
Selon le gouvernement, cet accord de « soutien et de confiance » fait en sorte que le Nouveau parti démocratique (NPD) et le Parti libéral travailleront ensemble sur certains enjeux dont les deux partis ont des objectifs communs. Le NPD votera donc avec les libéraux lors des votes de confiance et des budgets jusqu'en 2025. En retour, des éléments clés de la plateforme du NPD seront appliqués. Ainsi, on a appris suite à cette annonce qu'un nouveau programme de soins dentaires sera implanté et une assurance-médicaments universelle devrait voir le jour d'ici la fin de 2023.
Le NPD utilisera toujours son pouvoir pour aider les gens\n\nTommy Douglas l'a fait avec l'ass-maladie\n\nJack Layton l'a fait avec le logement abordable\n\nAuj. nous r\u00e9alisons la plus grande expansion des soins de sant\u00e9 d'une g\u00e9n\u00e9ration - avec des soins dentaires et l'ass.-m\u00e9dicamentspic.twitter.com/lny2TAHtzJ— Jagmeet Singh (@Jagmeet Singh) 1647955818
Soins dentaires
Le programme de soins dentaires couvrirait dans un premier temps les enfants de moins de douze ans dès cette année avant de s'appliquer en 2023 aux moins de 18 ans, aux personnes âgées et aux personnes vivant avec un handicap. C'est en 2024 qu'il atteindra sa phase finale avec une mise en œuvre complète en 2025.
Beaucoup de personnes y seront admissibles puisqu'il inclura toutes les foyers ayant un revenu de moins de 90 000 $ par année. Quant aux personnes dont le revenu annuel est inférieur à 70 000 $, elles ne paieront pas de déductible.
Assurance-médicaments
D'ici la fin de 2023, le gouvernement fédéral veut également adopter une Loi sur l'assurance-médicaments au Canada, mais la route risque d'être longue et périlleuse.
Selon un rapport de L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS), plusieurs obstacles se dressent sur le chemin du gouvernement, mais ils ne sont pas « insurmontables » et permettraient « à l’ensemble des Canadiens de jouir d’un accès équitable et universel aux meilleurs traitements disponibles, et ce, en économisant substantiellement par rapport aux régimes actuels. »
« La mise en place au Canada d’un régime d’assurance-médicaments, public, universel, à partir du premier dollar dépensé, n’est pas simple. Un financement public, même moins élevé, est souvent plus difficile à justifier publiquement que des dépenses privées plus importantes. Un régime national devra trouver une formule d’équilibre afin d’assurer une cohérence dans l’ensemble du Canada tout en respectant la juridiction des provinces en santé », selon ce rapport.
Le gouvernement fédéral dit aussi vouloir rendre « meilleur » le système de santé notamment en augmentant le nombre de médecins et d'infirmièr.es et en améliorant les soins en santé mentale et en privilégiant le vieillissement à domicile. Toutefois, les méthodes pour y arriver ne sont toujours pas connues.
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