7 mythes concernant la conduite automobile et le cannabis qui ne font aucun sens
Penses-tu que tes connaissances passent le test?

Personne consommant du cannabis au volant.
Tout comme l'alcool, la consommation de cannabis a un impact sur ta capacité de conduire et, malgré ce que tu pourrais peut-être penser, tu es loin d’être invincible.
Il est donc essentiel de ne pas se laisser tromper par certaines fausses idées lorsque tu envisages de conduire après avoir fumé un joint.
Voici quelques mythes trop souvent entendus à propos du cannabis et de la conduite :
« Sous l’effet du cannabis, je me sens tout à fait en contrôle. »
Plusieurs ont la fausse perception d'être de meilleur.es conducteur.rices sous l’effet du cannabis. Comme l’alcool, le cannabis affecte la capacité de conduire.
Sous l’influence du cannabis, le temps de réaction augmente, le contrôle de la trajectoire est plus difficile, la coordination des gestes est moins bonne et le jugement est altéré.
Tu n'es donc pas seulement relaxe, t'es carrément en slow motion, ce qui augmente assurément les risques d’être impliqué.e dans un accident.
« Si t'es pas capable de conduire après un joint, tu dois être un.e mauvais.e conducteur.rice. »
La pratique peut être bénéfique pour perfectionner plusieurs compétences, mais la conduite sous l'influence du cannabis ne fait pas partie des skills qui s'améliorent avec la répétition.
Par ailleurs, que tu aies l’impression d’être tolérant.e ou non au THC, c’est tolérance zéro derrière le volant.

« Les policier.ères ne peuvent pas se rendre compte que je suis sous l'influence du cannabis. »
Tu peux peut-être arriver à le cacher à ta mère, mais les policier.ères sont formé.es pour reconnaître les conducteur.rices sous l'influence du cannabis.
Ces dernier.ères peuvent évaluer la capacité de conduire d’un.e conducteur.rice en lui faisant passer des tests sur le bord de la route, puis, si nécessaire, au poste de police.
Différentes épreuves de coordination des mouvements peuvent être faites, en plus des tests d’urine, de sang, la prise de tension artérielle, examen de la bouche, etc.
Il est donc très difficile, voire impossible, de dissimuler les effets du cannabis sur le corps humain auprès d’un.e policier.ère formé.e.
« Ce n'est pas un problème étant donné que je ne vais pas loin. »
C’est un mauvais raisonnement de penser de cette façon. Que tu ailles loin ou pas, les risques et les conséquences sont les mêmes.
D’ailleurs, 45% des accidents ont lieu près de la maison. Comme il s’agit de trajets bien connus, les conducteur.rices ont tendance à relâcher leur attention, à être plus en mode pilote automatique, et c’est dans ces circonstances que la vigilance diminue.

« Les conséquences sont moins graves que si je me faisais prendre en étant sous l'influence de l'alcool. »
Tu vois peut-être une différence entre l'alcool et le cannabis au volant, mais les conséquences sont exactement les mêmes.
Tout comme pour l’alcool au volant, si tu te fais prendre sur la route après avoir fumé, tu verras ton permis être suspendu immédiatement, et ce, pour une durée de 90 jours.
Après la déclaration de culpabilité criminelle, tu écoperas d’une amende minimale obligatoire de 1 000 $. S'ajoutent à ça un casier judiciaire et la révocation de ton permis pour au moins un an.
En cas de récidive, la conséquence pourrait même aller jusqu’à une peine d'emprisonnement. Clairement, le risque n’en vaut pas la chandelle.
« Si je me rends compte que je suis trop intoxiqué.e une fois sur la route, je peux toujours m'arrêter et attendre que ça passe. »
La loi n'interdit pas seulement de conduire un véhicule avec les capacités affaiblies, il est également défendu d'en avoir la garde ou le contrôle.
Cela veut dire qu’après avoir fumé, si tu es assis.e à la place du.de la conducteur.rice, même si la voiture est à l’arrêt, tu pourrais être arrêté.e pour conduite avec les facultés affaiblies.
Même chose si tu es endormi.e sur la banquette arrière ou si tu te trouves à proximité de ton véhicule, par exemple pour le déneiger ou mettre des choses dans le coffre.
Bref, si le.la policier.ère évalue qu’il était possible de conduire ton véhicule ou que tu avais l’intention de le faire alors que tu avais les capacités affaiblies, les conséquences seront les mêmes.

« Je peux consommer du cannabis et conduire, puisque j'ai une prescription. »
Il est interdit de conduire un véhicule sous l’effet du cannabis, qu’il soit prescrit ou non.
Quelle que soit ta méthode de consommation, que tu te sentes en contrôle ou pas, il n’y a aucune bonne raison de prendre le volant après avoir consommé du cannabis.
Il existe de nombreuses solutions de rechange qui te permettront de profiter de ta soirée et de passer un bon moment, sans pour autant compromettre ta sécurité.
La prochaine fois que tu prends du cannabis, reste chez ton ami.e, compte sur un.e conducteur désigné.e, utilise le transport en commun ou fais appel à un service de raccompagnement.
Pour obtenir plus d'informations, consulte le site Web de SAAQ.
Narcity n'encourage pas la surconsommation d'alcool ou d'autres substances. Si vous buvez de l'alcool, ou consommez du cannabis, assurez-vous de le faire de façon responsable et seulement si vous êtes d'âge légal.
