Pierre Poilievre dévoile sa « Plateforme Québec » et tranche sur des sujets controversés
C’est en mode séduction que le chef du Parti conservateur du Canada (PCC) Pierre Poilievre s’est adressé à une foule partisane le mercredi 26 mars, à Québec. Il a présenté les grandes lignes de sa « Plateforme Québec », qui concerne entre autres le troisième lien, la fin du financement du tramway de la capitale et la lutte à « l’idéologie woke ».
À lire également : « Pas mon ami » : Donald Trump lance une flèche au chef conservateur Pierre Poilievre
Dans une longue allocution faite devant un énorme drapeau du Québec, celui qui aspire à devenir le prochain premier ministre canadien a déroulé son plan spécifique à la Belle Province.
Le PCC voudrait notamment aménager des « zones prêtes à bâtir » d’un bout à l’autre du Canada afin d’accélérer le développement des ressources naturelles, ouvrant ainsi la voie à la relance de GNL Québec, un « projet essentiel pour la prospérité économique du Saguenay–Lac-Saint-Jean ».
Pour te rafraichir la mémoire, le projet de GNL Québec consistait en la construction d'une usine de liquéfaction de gaz naturel à Saguenay. Le projet était hautement controversé en raison de son impact environnemental.
La langue française
Pierre Poilievre a vite débuté son discours sur l’importance du français au pays et a réitéré que la langue de Michel Tremblay était une priorité pour lui et sa famille et qu’il admirait la persévérance des Québécois pour « préserver leur identité, pour célébrer leur histoire, sans jamais s’excuser ».
« Si, aujourd’hui, on peut toujours vivre en français en Amérique, c’est grâce aux efforts des Québécois, qui, depuis plus de 400 ans, se battent pour conserver leur langue, leur culture et l’héritage de leurs ancêtres », dit-il, ajoutant qu’un gouvernement conservateur allait reconnaitre que la langue était en déclin dans la province.
S’il est élu, Poilievre compte également maintenir tout financement en soutien à la culture québécoise et francophone.
Le troisième lien
Pierre Poilievre n’a pas l’intention de financer la construction du tramway de Québec avec l’argent des contribuables. Ce dernier préfère prioriser le projet de troisième lien reliant la capitale nationale et la Rive-Sud du Saint-Laurent.
« Le tramway, c’est un éléphant blanc de plus de 7 milliards de dollars, a-t-il lancé à la foule. Un projet que les gens de Québec ne veulent pas. [...] Je refuse de gaspiller vos taxes et impôts pour ce projet impopulaire. Les gens de Québec ont besoin de leurs camions pour aller travailler, pour reconduire leurs enfants à l’aréna. »
Il a également promis de nommer un.e ministre issu.e de la la région de Québec ainsi qu’un.e gouverneur.e général.e parfaitement bilingue.
La fin du wokisme
L’idéologie « woke », comme le dit le PCC, en prendra pour son rhume. Pierre Poilievre a affirmé haut et fort que son gouvernement allait « mettre fin au wokisme dans la fonction publique fédérale » ainsi qu’à « l’influence woke dans le soutien fédéral pour la recherche universitaire ».
Le chef conservateur s’est également engagé à rétablir des seuils d’immigration « responsables », à resserrer les règles pour l’expulsion de personnes demandeuses d’asile et à accorder davantage de pouvoirs au Québec pour la sélection des immigrants et immigrantes temporaires.
Selon lui, ces mesures permettront au gouvernement québécois de « mieux protéger le français » en priorisant des personnes issues de la francophonie et de mieux contrôler l’immigration en fonction de la capacité d’accueil de la province.