Un accord « historique » signé en pleine nuit à la COP15 de Montréal et voici quoi savoir
Des négociations qui ont duré jusqu'au petit matin. 👀

Palais des Congrès de Montréal. Droite : Steven Guilbeault.
La Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP15) s'est conclue sur accord historique ce lundi 19 décembre à Montréal. Le « Cadre Mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal » a été ratifié par les 190 États représentés à l'événement en pleine nuit, soit vers 3 h 30, après un blitz de négociations.
Surnommé le « pacte de paix avec la nature », cet accord, qui inclut 23 cibles précises, mènera notamment à la création d'aires protégées sur 30 % de la planète d'ici 2030. Actuellement, 17 % des zones terrestres et 8 % des eaux sont protégées. De plus, les pays en développement vont bénéficier d'une aide annuelle de 30 milliards de dollars pour les accompagner dans leurs efforts de conservation.
« C'est fait : le monde s'est réuni pour conclure un accord historique visant à protéger la nature & la biodiversité. Le Cadre mondial pour la biodiversité Kunming-Montréal est une victoire majeure pour notre planète et pour l'humanité », a tweeté le ministre fédéral de l'Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault.
\u201cC\u2019est fait: le monde s'est r\u00e9uni pour conclure un accord historique visant \u00e0 prot\u00e9ger la nature & la biodiversit\u00e9. \n\nLe Cadre mondial pour la biodiversit\u00e9 Kunming-Montr\u00e9al est une victoire majeure pour notre plan\u00e8te et pour l'humanit\u00e9.\n\n\ud83c\udf0e\ud83c\udf31\n#COP15\u201d— Steven Guilbeault (@Steven Guilbeault) 1671453495
Cet important accord survient alors que 75 % des écosystèmes sur terre sont altérés par l'activité humaine, d'après les renseignements des Nations Unies. Cette situation aurait donc poussé la communauté scientifique à sonner l'alarme.
Selon les informations du Journal de Montréal, les représentant.es d'organisations environnementales ont été globalement satisfait.es dans l'ensemble des objectifs fixés par cette rencontre au sommet.
Entre les intérêts mondiaux, puis les réalités très différentes des pays du nord et du sud, parvenir à une entente qui convient relativement à tout le monde a été loin d'être un jeu d'enfant.
La question financière aurait été un noeud de discorde important lors des négociations. Les pays en développement réclamaient une aide de 100 milliards de dollars par an aux pays riches, selon Radio-Canada. L'aide internationale actuelle pour la biodiversité, avant la signature de l'accord, se situe autour de dix milliards de dollars.