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Sommaire

Une Québécoise animera aux championnats du monde de cheerleading pour la toute 1re fois

Elle s'est confiée sur son parcours peu connu et sur son ascension vers le succès.

​​Nadia Belzy qui anime le Quebec Championship. Droite : Nadia Belzy et son drapeau du Québec au Championnats du monde à Orlando.

Nadia Belzy qui anime le Quebec Championship. Droite : Nadia Belzy et son drapeau du Québec au Championnats du monde à Orlando.

Rédactrice en chef

L'animatrice Lavalloise Nadia Belzy a une présence bien établie dans l'univers du cheerleading dans la province, se démarquant par son charisme et son dynamisme, mais surtout par sa passion pour le sport et les athlètes qui le pratiquent. Chaque cheerleader au Québec l'a sans doute déjà entendue crier « Faites du bruit », slogan clamé et répété qui est rapidement devenu sa marque, alors qu'elle anime annuellement les compétitions les plus prestigieuses de la province.

Bien qu'elle rayonne déjà sur la scène québécoise depuis 18 ans, on apprend maintenant qu'elle sera la toute première Québécoise à annoncer les équipes aux Championnats du monde de cheerleading au printemps 2023. Cet événement qui se déroule au ESPN Wide World of Sports Complex à Orlando, en Floride, du 21 au 24 avril, va accueillir environ 500 équipes provenant de 25 pays d'un peu partout sur le globe.

Comment une personnalité locale a-t-elle réussi à se faire remarquer par un événement aussi grandiose, et surtout, à obtenir cet immense contrat? Les yeux remplis d'eau, mais surtout le regard rempli de fierté, Nadia Belzy s'est confiée à Narcity Québec sur son parcours, et sur cette expérience qui est sur le point de changer sa vie.


Quand as-tu commencé le cheerleading?

« Officiellement j'ai commencé le cheerleading en 1998. J'ai commencé parce que c'était un groupe de jeunes filles qui en faisaient déjà avec Laval Centre-Sud Cowboys et on allait à la même école au secondaire. Les filles m'ont proposé d'essayer. Il y avait deux athlètes qui étaient parties de leur équipe et on approchait du championnat provincial de cheerleading. Deux mois avant, elles m'ont proposé de venir à une pratique. Elles m'ont dit " Nadia, on sait que tu aimes ça danser et avoir du fun ", mais elles n'ont jamais mentionné que c'était pour le cheerleading. Parce que, veut, veut pas, il y a de ça 25 ans, c'était mal vu. C'étaient les pom-pom girls, c'étaient les meneuses de claque... Ce n'était vraiment pas pris au sérieux.

» J'ai fait une pratique et c'est là que j'ai réalisé ce que c'était du cheerleading. Au début, je n'étais pas d'accord du tout. Je ne voulais pas porter la jupe, je ne voulais pas m'identifier en tant que cheerleader à cause des stéréotypes. Puis, je suis tombée en amour avec ce sport-là en l'espace de deux mois. J'ai vraiment aimé performer une routine. C'était un sport de contact, un sport physique, un sport qui demande beaucoup. J'étais base, j'ai toujours été base.

» Ma première compétition, en octobre 1998, c'est là que je me suis dit, et là je m'en rappelle comme si c'était hier : " il me semble que je vais rester là pour un méchant bout ". J'aimais vraiment, vraiment, ça! 26 ans plus tard, je suis encore là! »


Comment as-tu commencé à faire de l'animation dans les compétitions de cheerleading?

« L'animation est arrivée un peu plus tard. Au total, j'ai fait dix ans en tant qu'athlète, de 1998 à 2008. Ensuite, je suis tombée enceinte de mon fils. J'ai suspendu mes souliers d'athlète, mais je suis restée dans le monde du cheer en tant que coach.

» Quand on allait aux compétitions, même si j'ai fait dix ans en tant qu'athlète, je n'avais jamais porté attention à comment ça fonctionnait. Je ne portais pas attention au déroulement de la journée parce qu'en tant qu'athlète tu es focus et concentrée sur ta routine. On ne prenait pas le temps de regarder ce qu'il se passait.

» Il n'y avait pas d'animation c'était vraiment juste annoncer les équipes. Ce n'était pas organisé comme on connait maintenant. Quand on avait nos compétitions, il fallait vraiment que tu sois disponible toute la journée parce qu'on pouvait te dire que tu passerais le matin, et finalement tu passerais des heures plus tard.

» La désorganisation, on peut dire, a fait en sorte que j'ai regardé ça. Je me suis assise pour regarder un bloc complet et effectivement il n'y avait pas d'ambiance, pas d'atmosphère, c'était long. C'était vraiment long.

» J'ai approché l'animateur, je lui ai posé des questions pour savoir " c'est quoi la méthode pour être en mesure de faire de l'animation " et il m'a donné des trucs. Et comme j'ai dit, en 1998, je sens que je vais rester là longtemps, eh bien là j'ai dit à l'animateur, me semble que je vais devenir animatrice bientôt.

» Autour de 2005-2006, j'ai commencé à animer. J'ai commencé avec Cheerfest depuis 2005 ou 2006, et RND, où j'animais le spectacle de fin d'année. […] Je faisais aussi Kick's dans ces années-là. En 2010, j'ai commencé à animer les compétitions provinciales. […] Aujourd'hui, je fais la plupart des grosses compétitions au Québec, plusieurs compétitions de niveau national, et bientôt, je suis chanceuse, je vais le faire à l'international. »

Comment est-ce que l'opportunité s'est présentée pour une personnalité locale d'être invitée au plus prestigieux championnat de cheerleading au monde?

« Ce sont les références que j'ai reçues. Je veux remercier la Fédération de cheerleading du Québec, les productions Sapphire, Kick's, [et] la province de Nouvelle-Écosse - l'an dernier, ils m'ont donné l'opportunité d'animer leur championnat provincial — donc j'ai eu une lettre de référence de leur part. Il y a aussi le Nouveau-Brunswick qui m'a donné une lettre de recommandation.

» Donc, ce sont tous les producteurs d'événements qui sont en lien avec les producteurs exécutifs du championnat mondial parce que ce sont eux aussi qui donnent les invitations pour représenter le Canada au championnat au mondial. C'est eux [ les producteurs ] qui m'ont mise de l'avant. [ ... ] Ils ont poussé pour moi et ont expliqué qu'on devrait me donner une chance, tout simplement.

» La Fédération de cheerleading du Québec a ajouté aussi, que comme c'est un volet international, on devrait prendre en considération que je parle les deux langues. Je suis parfaitement bilingue. Je parle parfaitement anglais et français, avec 26 ans d'années d'expérience en cheerleading. J'ai évolué dans ce sport-là, je le connais sur le bout de mes doigts.

» [ ... ] Les démarches ont commencé au mois de janvier. Deux semaines après, j'avais reçu les confirmations officielles de la part de USASF qui disaient : " on peut te mettre dans un horaire ", mais de garder ça un peu secret. [ ... ] Depuis 2014, j'essayais d'approcher les Worlds. En tant qu'ambassadrice et supporter du Québec, je voyage depuis 2014 au Championnat du monde et je donne de l'information sur ma page Facebook " Faites du bruit ". Mais c'est vraiment grâce aux recommandations que je me suis taillé une place. Je pense que je n'aurais pas eu cette chance sans ces références-là. »

En quoi consistera ton rôle?

« Mon rôle, c'est d'annoncer les équipes. C'est très protocolaire le Championnat du monde. On nomme la division, on a une certaine tonalité à respecter, mais pas plus que ça. Je ne vais pas annoncer les résultats, il y a une certaine hiérarchie au niveau des annonceurs.

» Quand j'ai reçu la lettre officielle, j'ai vu qu'on était un groupe de 23 annonceurs au minimum. C'est une compétition très prestigieuse qui se déroule dans trois bâtiments différents en simultané.

» Il fait extrêmement chaud là-bas. On a des shifts en rotation, c'est des trois ou quatre heures et ensuite on switch. Moi, pour les deux jours, j'ai des blocs de quatre heures : samedi pendant quatre heures, et dimanche avec les finalistes pendant quatre heures.

» Au niveau d'annoncer les résultats, j'ai encore des années à attendre, j'ai des étapes à suivre pour être en mesure, éventuellement, un jour, d'annoncer les résultats pour nos équipes internationales.

» [ ... ] À date, selon l'horaire que j'ai, je suis fière d'annoncer que je vais présenter trois équipes du Québec. J'annonce aussi une équipe très prestigieuse dans le monde du cheerleading. J'ai de la misère à y croire. Je vais annoncer California All-Stars SMOED. »

Qu'est-ce que ça représente pour toi, d'être la première Québécoise à annoncer à cette compétition?

« Écoute, c'est encore un rêve que je suis en train de processer dans ma tête. C'est sûr et certain que ce sport qu'on aime tellement, qui est rendu une passion, c'est quand même encore sous le radar. Beaucoup de monde, surtout dans la province, ne connaissent pas le sport et ont toujours la perception que nous sommes des meneuses de claque. Être la première Québécoise et être la première femme Noire, aussi, au Québec, à présenter cette compétition de niveau international, pour moi, c'est un accomplissement...Eum...Je suis sans mot.

» C'est vraiment tout le fruit de mon travail. C'est un rêve que je réalise et c'est le résultat. J'ai travaillé beaucoup beaucoup depuis les 18 dernières années pour me rendre où je suis présentement. Je suis fière de ma province, je suis fière de mon pays. J'adore mon sport.

» Donc, être la première Québécoise, et possiblement parler en français, qui va être une première...(larmes)... Ça me donne la chair de poule. Ouf, les émotions... Je suis vraiment bénie. Mes prières ont été exaucées. »

Tu es une animatrice réputée au Québec, mais aussi une mère de famille de trois enfants. Comment arrives-tu à trouver l'équilibre?

« Oh boy! Ça s'appelle l'esprit d'équipe! J'ai la chance d'avoir un mari qui comprend tout. Il m'a mariée dans le cheerleading. Ça a été ça notre deal au début. Quand il m'a demandé en mariage, je lui ai dit : " Parfait. Tu maries moi, tu maries le cheer ". (rires) J'ai le support de mes parents également. Jusqu'à maintenant, ils sont très présents. Les fins de semaine, c'est difficile pour mes enfants, parce qu'ils ne me voient pas. Mais en même temps, ils comprennent que maman a un travail à faire.

» Cette année, ça a été une chance pour moi d'inscrire mes filles — mes jumelles de 4 ans — dans le volet compétitif dans le monde du cheer. Cette année elles ont eu la chance de vivre trois belles compétitions que j'ai animées. C'est une belle expérience pour moi en tant que mère, mais aussi pour elles de savoir que maman anime les compétitions, et c'était une belle expérience pour toute la famille au complet.

» On a travaillé super fort ensemble. Mon fils de 13 ans aussi, qui n’est aucunement lié au monde du cheer, mais sait que c'est une passion. Il est au secondaire présentement, et le monde est petit. Il y a des athlètes de cheerleading à son école qui lui disent " Ta mère elle est super hot! " Il revient de l'école et dit : " Maman tout le monde te connait! " »

C'est quoi la suite pour toi?

« La suite, c'est qu'après ce beau voyage de compétition prestigieux, j'ai une autre chance. En novembre dernier, j'ai reçu l'invitation de Daniel Luna, le porte-parole et ambassadeur canadien d'une compétition internationale au Mexique, qui est Cop Brands, à animer du 17 au 22 mai prochain à Puerto Vallarta. Je vais aussi être ambassadrice des équipes canadiennes.

» Donc, ce [ne sont] que des opportunités qui se présentent, en espérant que ma voix va être appréciée au niveau international aussi. Beaucoup d'équipes et beaucoup de pays voyagent à cette compétition. Je me fais approcher beaucoup pour ma voix, mon énergie, ma clarté.. Si de nouvelles oreilles peuvent entendre ça, c'est juste ça que j'attends. J'ai toujours un motto, c'est " un jour à la fois ". Tu ne sais jamais ce qui peut arriver dans la vie, donc profite du moment présent et on verra quelles opportunités viendront à moi dans le futur. »


Es-tu ouverte à différents contrats d'animation, ou est-ce que tu te limites au cheerleading?

« Je ne veux pas me limiter au cheerleading. Je trouve que l'animation, c'est quelque chose que tu as ou que tu n'as pas. Alors, peu importe le sport ou l'artiste, ou même le sujet, parler devant un public c'est quelque chose que j'aime. J'ai une facilité, c'est un de mes atouts. C'est une forte qualité que j'ai, donc je ne suis pas fermée.

» Le cheerleading, ces temps-ci, m'a vraiment donné une grosse opportunité d'animer de gros événements publics. Mais je ne suis pas fermée. Si on me demande d'animer une foule au Centre Bell pour un spectacle, je vais le faire! Si on me demande d'animer une foule avant la F1, je vais le faire! Pourquoi pas? [Ce sont] toutes des opportunités que je veux saisir pour faire ça comme travail principal un jour. »

Cet entretien a été édité et condensé afin de le rendre plus clair.

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    • Rédactrice en chef

      Embauchée en 2016, Izabelle dirige Narcity Québec en tant que rédactrice en chef depuis 2018. Diplômée d’un baccalauréat en journalisme de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), elle gère l’équipe éditoriale et joue un rôle clef dans l’évolution du média.

      Izabelle a également représenté Narcity lors de conférences sur l'industrie des médias en 2018 et 2024, aux côtés d’acteurs majeurs de l’industrie. En 2020, grâce à son leadership et au travail acharné de son équipe, Narcity Québec a atteint un record historique d’audience sur Narcity.com.

      Depuis 2025, Izabelle Bee collabore avec l’agence Rally en tant que créatrice de contenu. Son rôle se concentre exclusivement sur des projets sur les réseaux sociaux, et n'ont aucun lien avec le contenu éditorial de Narcity Québec.

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