Yoann de Star Ac s'ouvre sur les réalités de la télé, la sévérité des profs et son parcours

Lors du second dimanche de Variété à Star Académie, Loïc Trépanier, Maxim Doucet et Yoann Guay ont défendu leur place dans l'aventure avec des chansons imposées par le corps professoral. C'est finalement ce dernier, malgré sa belle interprétation de Je cours après Marie de Patrice Michaud, qui a dû faire ses bagages.

Alors que Yoann a été mis en danger parce qu'il avait des choses à travailler, dont la justesse lors de ses performances, sa semaine n'a pas été des plus faciles. Il a raconté à ses colocs qu'il avait été ébranlé par ses premiers jours en tant que membre de la cohorte, et a même été malade, ce qui l'a poussé à se mettre un peu à l'écart durant son séjour à l'Académie. Dans une entrevue avec Narcity, il s'est donc ouvert sur les choses qu'on n'a pas vues à l'écran, sur son opinion au sujet de la sévérité des profs, mais aussi sur ce qu'il retient de son expérience.

Qu’est-ce qui t’a le plus marqué durant cette semaine à l’Académie?

« Je dirais que ce qui m'a le plus marqué, c'est d'avoir la chance de chanter avec toute la gang d'artistes super qu'on a eue les deux dimanches. C'est fou, de Richard Desjardins à Jonathan Roy, de chanter aussi avec Garou. C'est dur à décrire à quel point il y a passé beaucoup de monde talentueux proche de moi, je suis tellement content. »

Y a-t-il quelque chose qui t'a surpris dans l'envers du décor de la téléréalité?

« Ça m'a surpris à quel point les plateaux de tournage, c'est long. Pour un petit cinq minutes à la TV, ça peut être une heure et demie d'attente pour faire des tournages. J'ai trouvé ça quand même spécial. Je ne savais pas que c'était autant que ça. C'est beaucoup de travail pour monter un show de télé. »

Comment as-tu trouvé ta performance de dimanche? Penses-tu que tu as répondu aux attentes?

« Je pense que oui, pour vrai, on a comme tous atteint nos objectifs, t'sais les trois gars qui étaient en danger. Je trouve que j'ai donné... Je suis fier de moi. Je me suis réécouté, puis finalement, je pense que c'est vraiment ce que j'aurais fait, puis que j'aurais refait encore, je suis vraiment content. »

Tu as parlé d'un sentiment de « claque dans la face » par rapport aux commentaires du débriefing, peux-tu nous expliquer pourquoi?

« Ce que je dis un peu dans l'émission, c'est que je ne pensais pas que j'étais aussi loin de l'objectif. En même temps, tu vois, en une semaine en travaillant avec Véronic DiCaire, je pense que je me suis rapproché déjà pas mal plus. ''C'était une claque dans la face'', en fait, c'était pas nécessairement de recevoir des commentaires de même qui étaient la claque. C'est plus que dimanche, j'étais en danger, je me suis fait sauver. Puis le lundi, c'était comme... Nous, dans notre chronologie de l'Académie, c'était comme douze heures plus tard, on me remet en danger une deuxième fois. Puis après ça, je vais dans le bureau à Garou, puis là, Garou me dit ça. La claque dans la face, c'était comme tout le changement. On a perdu nos cellulaires, on était enfermés dans une académie avec treize personnes qu'on connaît plus ou moins. La claque dans la face, c'était plus la globalité de la chose. »

Et comment as-tu fait pour t'en remettre?

« Honnêtement, en travaillant. On n'a tellement pas le temps de ne rien faire, finalement, parce qu'on est toujours en train de travailler, en train de pratiquer. Je te dirais que la seconde que j'ai remis le pied sur la scène dans les répétitions, ça a changé ma perspective. Je me suis rappelé que j'aimais faire de la scène, puis que dans le fond, être mis en danger, c'était comme une occasion, finalement, de briller. Je suis content d'avoir été en danger deux fois, finalement. »

Des gens trouvent que les profs, et surtout Garou, sont sévères, qu'en penses-tu?

« Moi j'étais content qu'ils soient sévères, parce que je ne suis pas allé là pour me faire flatter dans le sens du poil, puis de me faire dire que je suis bon. Le public s'en occupe. Nous autres là-bas, on est là pour apprendre. C'est important de se faire dire sur quoi il faut travailler. On a vu les moments où, justement, Garou va nous donner des trucs à travailler, mais quand on est hors caméra, puis qu'on est entre nous, c'est toujours dans la bonne humeur, puis dans les compliments. Les profs sont très bienveillants quand même à travers ça. On est là pour ça, après, on peut se faire dire qu'est ce qu'il faut travailler. Non, moi, j'étais content. »

En quelques heures, plus de 1 200 personnes ont commenté ton départ sur la page Facebook de l'émission, avec beaucoup de positivisme. De plus, tu as vécu un beau moment avec Véronic durant la semaine : comment te sens-tu par rapport à ton syndrome de l'imposteur après ton expérience?

« Ça change les choses, c'est sûr. Moi, je n'avais pas un syndrome d'imposteur dans la vie en général. C'est vraiment quand je suis arrivé là-bas, parce qu’on était 18 au départ, les 17 autres académiciens, je les trouvais tellement bons. Je me trouvais vraiment comme si j'étais le moins bon des 18. J'ai réussi en parlant avec Véronic, justement, à changer un peu cette manière de penser là. J'ai confiance en moi dans la vie, mais là-bas, on dirait que je trouvais que j'avais beaucoup de travail à faire. C'est normal aussi, je pense qu'on s'est tous un peu senti de même à travers de ça. Mais je te dis qu'hier, quand j'ai récupéré mon cellulaire puis que j'ai vu, comme tu dis, la vague d'amour sur les réseaux sociaux, mon syndrome de l'imposteur, il a pris le bord un peu. »

Penses-tu que le fait que tu as été malade t'a ralenti cette semaine?

« C'est sûr que ça n'a pas aidé. Est-ce que ça m'a ralenti, je ne sais pas. Je suis content quand même de la performance que j'ai faite. Je ne pense pas qu'avoir pas été malade, j'aurais fait mieux. Avec l'adrénaline, j'étais correct, j'ai tout donné, mais je dirais que ça a été plus dur ma semaine. Puis peut-être le seul regret que j'ai, c'est ça, c'est que pendant la semaine, j'étais un peu mis de côté parce que j'étais malade, je ne voulais pas affecter les autres. Je prenais mes distances un peu, puis j'étais moins de party, évidemment, parce que je ne feelais pas trop.

« Puis même, je te dirais que le samedi soir, en répétition, je n'ai même pas pu finir le travail avec le reste de la gang. Il a fallu que je parte avant parce que j'étais trop mal en point. Je te dirais que là, il y a eu un petit stress qui a embarqué parce que le show était le lendemain. On n'était même pas à 24 heures du spectacle, puis je n'étais même plus capable de faire la pratique. Finalement, le lendemain matin, j'ai bien dormi, c'était un peu mieux. Puis avec l'adrénaline, ça a fini par se replacer. »

Changerais-tu quelque chose à ton parcours?

« Non, pour vrai je ne changerais rien à mon parcours. Je suis content de moi. J'ai vraiment sorti de ma zone de confort en allant à Star Académie. Au début, j'avais refusé l'invitation parce que j'avais peur. Je me disais que ce n'était pas pour moi, mais finalement, c'était la peur qui menait ma décision. D'être allé puis d'avoir pu briller un peu comme ça sur scène, non, je ne changerais rien, vraiment. »

Qui va gagner Star Académie, selon toi?

Quels sont tes prochains projets?

« La première personne à qui j'ai écrit en sortant, j'ai écrit à mon producteur en studio parce que j'ai le goût tout de suite d'aller travailler sur du stock, puis d'utiliser cette fenêtre-là de visibilité aussi pour montrer aux gens qui ont aimé ce que j'ai fait, le genre de musique que je fais, que je compose. Fait que studio, puis j'ai aussi envie de faire un événement bien vite, un genre de semi-conférence/spectacle où est-ce que je raconterais un peu mon expérience, puis que je ferai quelques chansons aussi à travers de ça. Fait que je suis en train de réfléchir à ça, puis on devrait avoir plus d'infos bientôt là-dessus. »

Cet entretien a été édité et condensé afin de le rendre plus clair.