Tu dois gagner CE salaire pour te payer une maison ou un condo à Montréal en octobre 2025
Devenir propriétaire d'une maison ou d'un condo à Montréal en 2025, c'est un rêve accessible... si ton compte de banque suit. Entre les prix qui ne cessent de grimper et les critères d'admissibilité hypothécaire de plus en plus serrés, mieux vaut avoir un salaire solide pour franchir la porte de sa future propriété. Mais concrètement, combien faut-il gagner pour se permettre d'acheter sur l'île?
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En septembre 2025, le prix médian d'une maison unifamiliale sur l'île de Montréal a atteint 805 000 $, soit une hausse de 4 % en un an seulement, selon les dernières données de l'Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ). L'an dernier à la même période, ce même type de propriété se vendait à 775 000 $.
Du côté des condominiums, la valeur médiane s'est établie à 479 250 $ en septembre 2025, en croissance de 4 % comparativement aux 461 800 $ enregistrés 12 mois plus tôt.
Pour déterminer le revenu nécessaire à l'achat d'une propriété, il faut savoir que le gouvernement du Canada recommande de ne pas consacrer plus de 35 % de son revenu brut aux coûts liés au logement, incluant les versements hypothécaires, les taxes municipales et scolaires, ainsi que les frais de chauffage.
En appliquant cette règle aux prix actuels du marché montréalais et en utilisant les conditions hypothécaires standard, Narcity Québec a calculé le salaire minimum requis pour devenir propriétaire.
Pour une maison unifamiliale à 805 000 $
Mise de fonds minimale requise
Le gouvernement fédéral impose des pourcentages minimums selon le prix d'achat : 5 % sur les premiers 500 000 $, 10 % pour la portion entre 500 000 $ et 1,5 million $, et 20 % au-delà de 1,5 million $.
Pour une maison unifamiliale de 805 000 $ :
- 5 % sur la première tranche de 500 000 $ = 25 000 $
- 10 % sur les 305 000 $ restants = 30 500 $
- Total de la mise de fonds : 55 500 $
Montant à financer par hypothèque
- 805 000 $ - 55 500 $ = 749 500 $
Versement hypothécaire mensuel (taux d'intérêt de 5 %, amortissement sur 25 ans)
- Environ 4 381 $ par mois
Salaire brut annuel nécessaire (en respectant le ratio d'endettement de 35 %)
- Environ 150 320 $ par année
Pour un condominium à 479 250 $
Mise de fonds minimale requise
Les condominiums suivent les mêmes règles de mise de fonds que les maisons unifamiliales.
- 5 % de 479 250 $ = 23 963 $
Montant à financer par hypothèque
- 479 250 $ - 23 963 $ = 455 287 $
Versement hypothécaire mensuel (taux d'intérêt de 5 %, amortissement sur 25 ans)
- Environ 2 660 $ par mois
Salaire brut annuel nécessaire (en respectant le ratio d'endettement de 35 %)
- Environ 91 320 $ par année
Ces calculs représentent une estimation basée uniquement sur les versements hypothécaires. Ils n'incluent pas les taxes municipales et scolaires, les frais de chauffage, l'assurance habitation, ni les coûts d'entretien que tout propriétaire doit prévoir dans son budget.
Malgré la hausse des prix, les propriétés se vendent plus rapidement qu'avant. En septembre 2025, une maison unifamiliale restait en moyenne 52 jours sur le marché montréalais, comparativement à 66 jours à la même période l'année précédente. Ça représente une diminution de 21 %.
« Un marché équilibré, c'est environ trois mois sur le marché », expliquait récemment Hélène Bégin, économiste-experte en marché immobilier à l'APCIQ, en entrevue avec Narcity Québec.
Cette accélération des ventes s'explique par plusieurs facteurs. D'abord, l'offre de propriétés disponibles demeure insuffisante pour répondre à la demande, même si le nombre d'inscriptions a légèrement augmenté. À cela s'ajoute une pénurie de constructions neuves observée depuis près d'une décennie, alors que la population métropolitaine continue de croître.
Les taux d'intérêt hypothécaires actuels, qui oscillent entre 4,5 % et 5 % pour un terme de cinq ans, contribuent également à rendre l'accès à la propriété un peu plus possible qu'au moment où les taux atteignaient leur sommet.
Toutefois, la rapidité des transactions ne signifie pas que le marché est favorable aux acheteurs. « Les prix sont tellement chers que ça devient un frein à un moment donné », rappelle Hélène Bégin.
Pour plusieurs ménages montréalais, le défi ne consiste plus seulement à trouver la propriété idéale, mais surtout à avoir les moyens financiers de l'acquérir.
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