Une infirmière québécoise dévoile son salaire en agence et la paye est très intéressante

Sur TikTok, nombreux.euses sont les internautes qui partagent des vidéos où iels parlent de leur quotidien, d'anecdotes ou encore de leurs occupations. C'est le cas de cette infirmière clinicienne québécoise, Enya, qui gagne sa vie comme travailleuse autonome avec des agences alors qu'elle révèle la réalité de son métier à travers différentes capsules.

« Au public, une infirmière est forcément salariée. En pratique privée, notamment avec les agences, elle peut être salariée ou en pratique "autonome" », a-t-elle confié à Narcity. Dans l'une de ses vidéos qui a atteint près d'un demi-million de visionnements, elle décortique le salaire qu'elle fait sur deux semaines en ayant un horaire à temps partiel.

Avec la facture salariale qu'elle présente, Enya explique qu'elle a fait un total de sept quarts de travail qui sont de sept heures et demie chacun. Il s'agit en fait de journées totalisant huit heures, desquelles l'agence soustrait une demi-heure de pause.

Elle enchaîne en mentionnant qu'au cours des semaines précédentes, elle a fait cinq quarts de travail avec une agence qui paye 90 $ de l'heure, ce qui lui donne un salaire journalier de 675 $. « Ensuite, j'ai eu deux quarts de travail qui ont été annulés que j'ai dû remplacer rapidement par des quarts de travail d'une agence qui paye un petit peu moins. Celle-ci paye 63 $ de l'heure pour une journée à 472,50 $ au total », ajoute l'infirmière.

C'est un montant de 4 320 $ plus taxes qui lui revient, ce qui équivaut à 4 966,92 $. Si elle doit charger des taxes, c'est parce qu'elle vend ses services aux agences :

« Je suis incorporée, c'est-à-dire que j'ai une entreprise qui offre des services de soins infirmiers aux agences. Dans ce cas-là, je n'ai pas le choix de charger une taxe de vente sur ces services-là. [...] Dans cette taxe-là, il y a une bonne partie que je dois rembourser au gouvernement aux trois mois ou à la fin de l'année, selon comment je fais mes impôts. Et, il n’y a aussi aucune déduction sur ma facture, donc évidemment, je suis obligée de payer des impôts comme tout le monde. »

Contactée par Narcity, Enya ajoute également qu'il faut prendre en considération que ce salaire est brut et qu'elle doit débourser autant au niveau de ses assurances que des impôts, en plus de ne pas toucher à des avantages sociaux :

« Les infirmières en pratique autonome n’ont aucun de ces avantages sociaux, mais le tarif horaire qu’elles peuvent toucher auprès des agences est plus élevé. Donc, comme elles gagnent un peu plus, elles peuvent se permettre de magasiner des assurances, REER, etc., par elles-mêmes. »

Selon la tiktokeuse, cette pratique peut donc être avantageuse pour certaines personnes, mais ce n'est pas l'idéal pour tous.tes.

Cet entretien a été édité et condensé afin de le rendre plus clair.

À noter que l'écriture inclusive est utilisée pour la rédaction de nos articles. Pour en apprendre plus sur le sujet, tu peux consulter la page du gouvernement du Canada.