Un oiseau rare de l’autre bout du monde a été aperçu en Gaspésie et c'est une 1re au pays
« L'individu est seul et très loin de chez lui. »
Un sublime rapace asiatique du nom de pygargue empereur a fait écarquiller les yeux de nombreux Québécois.es du 9 au 11 juillet dernier en Gaspésie. Très loin de son aire de répartition habituelle, l'oiseau au bec jaune et aux plumes brunes et blanches a été aperçu pour la première fois au pays cet été.
« Cette observation est exceptionnelle, une première au Canada! L'oiseau appartient à une espèce qui vit dans le nord de la Chine, du Japon et de la Sibérie et il n'en reste plus qu'environ 5 000 sur notre Terre », a affirmé à Narcity le biologiste spécialiste en conservation et photographe animalier de Gaspé, Pierre Etcheverry.
©Wildest Moods - A. Etcheverry
Puisque la Gaspésie regorge de rivières à saumon, la région de l'est du Québec correspondait à une zone propice pour que le pygargue empereur puisse s'alimenter.
Le même spécimen, souligne M. Etcheverry à l'émission « D'Est en Est », a probablement également été observé en 2020 en Alaska et au Texas un peu plus tôt cette année.
Avant d'être aperçu à l'embouchure de la rivière York dans la région de Gaspé, le rapace aurait été observé au Nouveau-Brunswick au mois de juin.
Plusieurs enthousiastes se sont déplacés sur les lieux pour l'occasion, alors que le pygargue empereur est demeuré en vue jusqu'au 11 juillet.
Personne ne sait pourquoi cet oiseau a parcouru des dizaines de milliers de kilomètres depuis son habitat naturel pour se poser au-dessus d'un arbre au Québec.
Le biologiste Pierre Etcheverry a confirmé à Narcity que « cet oiseau est rare, c'est une espèce menacée, et dans ce cas-ci l'individu est seul et très loin de chez lui ».
Il mentionne toutefois qu'il n'est pas rare, dans plusieurs espèces animales, que certains individus ont tout simplement un esprit explorateur et se retrouvent à se déplacer sur de longues distances sans trop que l'on sache pourquoi.
À noter que l'écriture inclusive est utilisée pour la rédaction de nos articles. Pour en apprendre plus sur le sujet, tu peux consulter la page de l'OQLF.