L'UdeM chute drastiquement dans le palmarès des meilleures universités au monde

Si tu songes à entreprendre des études universitaires, ça vaut la peine de prendre connaissance des établissements d'enseignement supérieur qui se démarquent à travers le monde. Parmi ceux-ci, on retrouve l'Université de Montréal (UdeM), qui a réussi à se classer dans un top 150 mondial cette année.

Toutefois, son rang dans ce palmarès international réputé a drastiquement chuté. Si elle a fait le top 120 en 2022 et 2023, et même le top 100 en 2014 et 2015 (avec les 92e et 83e positions), elle est maintenant bien loin de ces honneurs lors des évaluations de 2024.

Le classement dont il est question est celui du site Quacquarelli Symonds (QS), qui a compilé 1 500 institutions de 104 locations différentes à travers le monde. La méthodologie de ce palmarès réalisé chaque année depuis le début des années 2000 repose sur une collecte de données assez exhaustive, bien que sujette à débat étant donné quelques réponses basées sur des critères subjectifs. Plus concrètement, les nouveaux résultats sont basés sur l'examen de 17,5 millions d'articles académiques ainsi que sur les avis exprimés par plus de 240 000 membres du corps professoral universitaire et des employeur.euse.s.

Alors que l'Université de Montréal fait partie des 150 établissements s'étant distingués en 2024, elle a tout de même connu une baisse de performance importante.

Ce que tu dois savoir : L'UdeM est la seule université francophone canadienne à figurer dans ce palmarès international en se plaçant à la 141e position. Cependant, l'institution a subi une chute importante de 25 rangs dans ce classement, car elle se trouvait à la 111e place en 2022 , puis au 116e rang en 2023. Il s'agit donc d'une baisse de 30 positions en deux ans.

Cette année, Quacquarelli Symonds a déterminé le positionnement des établissements d'enseignement supérieur selon neuf paramètres et voici les résultats obtenus par l'Université de Montréal :

1. La réputation académique de l'université : 56,6 %
2. La réputation auprès des employeur.euse.s : 34,5 %
3. Le ratio étudiant.e.s/enseignant.e.s : 77 %
4. Le nombre de citations des recherches par faculté : 24,9 %
5. Le nombre d'étudiant.e.s internationaux.ales : 88,4 %
6. Le nombre de membres de facultés qui proviennent de l'international : 52,2 %
7. La durabilité (sociale et environnementale) : 65,2 %
8. Les opportunités d'emploi : 36 %
9. Le réseau international de recherche : 95,5 %

L'institution qui comprend également l'école de gestion HEC ainsi que la Polytechnique de Montréal a donc obtenu une note globale de 52,1%.

Elle est reconnue comme étant l'un des pôles de recherche les plus importants au pays, recevant 600 M$ de financement de recherche chaque année. Ce n'est donc pas étonnant de voir l'impressionnante note de 95,5 % pour le critère « réseau international de recherche ».

Sa chute en 2024 est notamment due à sa piètre performance en lien avec le nombre de citations des recherches par faculté ainsi que la réputation auprès des employeur.euse.s, mais aussi les opportunités d'emploi - ce critère ayant récemment fait son entrée dans la méthodologie de QS.

Oui, ces notes peuvent surprendre. Est-ce que les étudiant.e.s de l'UdeM ont vraiment mauvaise réputation sur le marché du travail? Ceux et celles qui entretiennent la fameuse rivalité entre l'UQAM et l'UdeM ne doivent pas se moquer de la « force de la montagne » trop rapidement, puisque les l'ensemble des Universités du Québec (UQAM, UQO, UQTR, UQAC, etc) ont récolté la triste note de 11,8 % pour ce critère d'évaluation. Celles-ci n'ont d'ailleurs jamais réussi à se classer dans le top 500 depuis huit ans.

Au cas où tu ne le savais pas : Une autre école d'études supérieures québécoise se trouve dans ce classement - en occupant la première position provinciale et la deuxième place au pays. Il s'agit de l'Université McGill, qui figure au 30e rang dans le top 100 du classement avec une note globale de 83,7%. Cette dernière a progressé d'une place depuis 2023, alors qu'elle se trouvait à la 31e place.

Retrouve les sept universités canadiennes qui se sont classées dans le top 150 mondial en 2024 dans notre article ici.