Naadei Lyonnais répond à nos questions sur la saison 2 et les candidats de L'île de l'amour

C'est ce lundi 18 avril qu'aura lieu la grande première de la deuxième saison de L'île de l'amour, qui se déroule cette fois en République dominicaine, et les tournages ont déjà débuté. Narcity s'est donc entretenu avec l'animatrice, Naadei Lyonnais, que tu connais également d'Occupation Double Chez Nous.

Naadei s'est confiée sur son rôle, en donnant quelques petits scoops au compte-gouttes sur les candidat.es de cette saison. S'il y a une chose qu'elle peut confirmer, c'est qu'elle est confiante en cette nouvelle mouture qui sait dans quelle aventure elle s'embarque!

L'an dernier, plusieurs étaient déçu.es de te voir qu'aux éliminations. Est-ce qu'on peut s'attendre à plus de Naadei pour la deuxième saison?

« Ce qui est certain, c'est qu’au Québec on est habitués à des animateurs qui sont très présents. C'est sûr qu'en comparatif à L'île de l’amour, c'est une animatrice qui vient seulement dans les moments les plus "poches", en fait. Ça fait partie de mon travail d’annoncer les mauvaises nouvelles. Sauf que L'île de l'amour c'est un format, le format international Love Island, et dans les autres pays c'est vraiment comme ça qu'ils fonctionnent. L'animatrice arrive dans les moments clés; quand qu'il y a des changements de programme, quand des gens doivent quitter, ou arriver. Moi l’an passé c’était la première fois que je le vivais, et on dirait que j'ai réalisé à la mi-saison "coudonc, moi, je fais pas mal juste annoncer des choses moins le fun". Mais on s'habitue.

« Honnêtement, je pense que cette année je vais avoir un peu plus de présence, mais même moi je me familiarise avec ce format-là qui est souvent les mauvaises nouvelles, même si eux, sans moi, vivent des bons moments en parallèle de tout ça. »

Ça ressemble à quoi une journée type dans ton rôle, comme tu es peu présente devant la caméra?

« C’est back to back! C’est assez fou. On vient d'arriver et il y a beaucoup de choses à considérer. C'est moi qui m'occupe de mon stylisme moi-même. Je suis très impliquée aussi dans tout ce qui est la mise en beauté. Les cheveux, le maquillage, tout ça.

« J’ai des meetings avec beaucoup de départements différents. C'est sûr que je suis attentivement les développements des Insulaires. J’écoute les comptes rendus, je vais voir dans la régie les feeds, et il y a beaucoup de travail à faire pour les textes. Donc je suis souvent en communication avec la personne en charge. On écrit ce qu'on veut qui soit dit. On prend en considération les changements de dernière minute... C'est un travail de tous les instants qui évolue aussi rapidement que l'émission. »

Est-ce que c'est difficile pour toi de te détacher de ton empathie naturelle dans les moments crève-coeur comme celui de Tommy-Lee et Anna-Maëlle l'an dernier?

« C’est la chose la plus difficile, je te dirais, de mon travail à L’île de l’amour. Ça me prend, des fois, une ou deux journées pour évacuer ces émotions-là parce que moi, je les vois évoluer tous les jours. Je regarde les images et je suis leur histoire avec attention. Donc, quand quelqu'un quitte et que c'est moi qui dois lui annoncer, je le sais que ça fait de la peine. On a beau dire qu'on s’en remet, et que ce n'est qu'une émissions de téléréalité. Mais, à ce moment-là pour les Insulaires, c'est leur vraie vie, c'est leurs sentiments, et ils ont quand même une sensation de rejet par laquelle ils passent. Je suis passée par là et on s'en remet, mais j'ai de la difficulté à ce que ça ne paraisse pas dans mon visage quand je leur annonce, c'est certain. »

Crois-tu qu'avoir fait toi-même Occupation Double comme candidate rend ta tâche plus difficile, comme tu as traversé les mêmes émotions et peux facilement te mettre à leur place?

« Je ne sais pas si je trouve ça plus difficile, mais je sais que je le comprends bien. C'est sûr que c'est difficile, mais en même temps, ça amène tellement son lot de choses positives aussi parce que tu passes à travers un paquet d’émotions et la seule raison pourquoi c'est difficile de partir, c’est parce que ça a été tellement le fun d’être là. Si les émotions positives n'étaient pas aussi intenses, si les amitiés n'étaient pas aussi solides, si les sentiments qu'on développait pour notre amoureux ou notre couple n'étaient pas aussi vrais, ça ne nous dérangerait pas d'être éliminés. Ils retourneraient chez eux et passeraient à autre chose. Donc je sais que ce qu’on leur fait vivre c’est plein de beaux moments, donc ultimement je ne me sens pas mal de mettre un terme à tout ça parce que le jeu en vaut la chandelle. »

Est-ce que tu sens que cette année les gens sont vraiment là pour l'amour, ou plus pour le show?

« C’est toujours difficile à savoir avant de les connaître. Je me garde toujours une réserve, mais on ne le sait pas pour l’instant. On l’espère, on a une équipe de recherchistes qui sont extrêmement dévoués, et qui sont sur la saison deux depuis la fin de la saison un. Donc, ils ont été fouiller, chercher. Il y a eu énormément de rondes de sélection. J’ai vraiment confiance en mon équipe. Je sais qu'ils ont fait le travail de chercher des Insulaires qui voulaient se commettre et qui étaient disposés à trouver l'amour. Donc j’ose espérer qu’on a vraiment une belle cohorte. Mais je suis comme tout le monde qui écoute l'émission au Québec, je me fais mon opinion au fur et à mesure. »

Sens-tu une différence dans le type de candidat.es, maintenant que les gens ont vu la première saison et connaissent le concept?

« Écoute, on a tourné la première hier! C’était incroyable! J’ai tellement hâte de pouvoir en parler. Juste basé sur ce show-là, je sais à quel point nous allons avoir une saison incroyable. Les candidats, cette année, ils l'ont écouté l'an dernier. Ils arrivent briefés, ils arrivent prêts. Les filles m'ont fait des confidences avant qu'on commence la sélection des candidats — je peux pas tout révéler, évidemment — mais je les écoutais et je me disais "Cette année... ça va bouger!" Je pense qu’on a une sélection de candidats prêts à ce qui les attend. »

Les tournages viennent de commencer, est-ce qu'il y a déjà des matchs parfaits?

« Biennnnn, ce qui est drôle, c’est que des fois les "matchs parfaits" eux ils ne les voient pas. Nous, on est dans la régie, et on est là avec les bras dans les airs à se dire : "C'est écrit dans le ciel, ils sont parfaits l'un pour l’autre." C'est intéressant de voir si ces "matchs parfaits" là vont se développer. Je pense qu’on est tous comme ça en amour. On a des patterns, et on a tendance à ne pas toujours y aller avec les meilleures décisions. Des fois on leur souffle les réponses en leur présentant un match idéal mais ça ne tient qu'à eux de faire ces choix-là. »

Et des rapprochements?

« Je n’ai pas le droit de le dire... Mais je ne dis pas non. »

L'an dernier, c'était une première pour tous. Que vas-tu garder et que vas-tu changer de ton animation?

« Écoute, je pense qu’il y a des choses qu’on ne décide pas nécessairement de changer. Certaines choses se produisent naturellement. Ça serait un peu étrange d'arriver dans une première saison avec énormément de confiance. Veut, veut pas, on ne sait pas si on va être bon dans notre rôle tant qu'on ne l'a pas fait. C'est une réalité qu'on vit dans une première saison. En tant qu’animatrice je faisais de mon mieux et j’espérais que le rendu soit satisfaisant, et en sachant qu'en général les gens étaient satisfaits, ça me donne une certaine assurance qui s'assoit sur du concret. Je l'ai déjà vécu aussi donc j'arrive un peu plus détendue et je pense que ça va paraître. »

La grande première de la deuxième saison de L'île de l'amour, l'adaptation québécoise de Love Island, aura lieu le 18 avril sur les ondes de TVA à 21 h 00.

Cet entretien a été édité et condensé afin de le rendre plus clair.