Un ex-policier de la Sûreté du Québec est destitué pour avoir volé des pièces à conviction
Il aurait volé plus de 6 500 $ en biens et en argent.

Sûreté du Québec.
Après des années de procédures judiciaires, l'ancien policier de la Sûreté du Québec (SQ) Richard Parent, a officiellement été destitué pour avoir volé des biens et de l'argent d'une valeur de plus de 6 500 $ dans la salle des pièces à conviction. C'est ce qu'on apprend dans une décision du Comité de déontologie policière (CDP) rendue tout récemment.
Responsable des enquêtes pour la SQ de la MRC-du-Haut-Richelieu, le sergent Parent, qui cumulait plus de 20 ans de service, agissait comme responsable de la salle des pièces à conviction au poste de la SQ de Lacolle.
« Pour cacher ses méfaits, il fait disparaitre des formulaires ou fabrique de faux rapports en inscrivant des informations trompeuses ou inexactes sur ceux-ci. Ces crimes s’échelonnent sur une période de six ans, entre le 20 juillet 2010 et le 21 novembre 2016 », peut-on lire dans le jugement du CDP.
Selon les informations du journal local Coup d'œil info, il aurait entre autres dérobé une génératrice et deux scies mécaniques dans le but de les revendre. Le sergent Parent a d'ailleurs écopé, en janvier 2020, d’une peine de huit mois à purger dans la collectivité et d’une probation de deux ans.
Pour en venir à la décision de destituer le policier, le CDP a pris en considération la gravité de l’inconduite et les circonstances des infractions qui ont été jugées comme des crimes graves.
« Le fait que le sergent Parent a usé de ses connaissances et de sa position pour les commettre constitue un abus de confiance. Il a discrédité l’administration de la justice. Le sergent Parent n’a pas respecté l’autorité de la loi et des tribunaux en profitant de son statut privilégié que lui conféraient ses fonctions. »
Ses 22 années de service ont aussi joué en sa défaveur dans le jugement, puisqu'étant un policier d'expérience, il savait « qu’il ne pouvait s’approprier les sommes volées ».
La longue période durant laquelle les crimes ont été commis ainsi que le degré de préméditation, prouvé par la confection de faux documents pour couvrir ses vols, ont aussi fait pencher le Tribunal pour la destitution.