Réchauffement climatique: Un expert révèle comment les régions du Québec seront affectées
Plus d'inondations par-ci, des canicules par-là...

Feux de forêt, inondations, sècheresses : si la population mondiale ne réduit pas drastiquement ses émissions de gaz à effets de serre (GES), le GIEC indique qu'il sera trop tard pour limiter le réchauffement planétaire à 2 C d'ici 20 à 40 ans. Le Québec ne sera pas épargné et plusieurs régions seront à observer.
Est-il réellement minuit moins une comme plusieurs l'affirment? Si on veut atteindre un objectif de retourner au climat de 1950, oui, et les conclusions du récent rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) ne sont pas surprenantes, a affirmé à Narcity Alain Bourque, directeur général d'Ouranos.
« C'est clair que le rapport du GIEC confirme qu'il y a une transformation profonde du système climatique qui s'accélère », lance-t-il. « Si on ne réduit pas les GES le plus tôt possible, dans les prochaines décennies, on va avoir de la misère à contrôler les changements climatiques. »
Ce que dit le rapport, concrètementClimateChange 2021: the Physical Science Basis - provides the most updated physical understanding of the climate system and #climatechange, combining the latest advances in climate science, and multiple lines of evidence.\n\n https://bit.ly/WGICC2021\u00a0\n https://bit.ly/WGICC2021PR\u00a0pic.twitter.com/bUN6fQcjWY — IPCC (@IPCC)
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ClimateChange 2021: the Physical Science Basis - provides the most updated physical understanding of the climate system and #climatechange, combining the latest advances in climate science, and multiple lines of evidence.\n\n https://bit.ly/WGICC2021\u00a0\n https://bit.ly/WGICC2021PR\u00a0pic.twitter.com/bUN6fQcjWY— IPCC (@IPCC) 1628498374
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Dans cet état des lieux publié ce lundi 9 août, le groupe mandaté par les Nations unies est sans équivoque : l'influence humaine a réchauffé l'atmosphère, les océans et les terres, depuis l'ère préindustrielle, qui use des énergies fossiles, du charbon, de l'huile, du bois et du gaz naturel sans précédent.
Ce sont quelque 234 scientifiques et auteur.trices de partout à travers le monde qui se sont penché sur cinq scénarios possibles et tous ont conclu qu'un réchauffement dépassant 1,5 degré dès 2030 est inévitable.
« Le réchauffement de la planète de 2 °C sera dépassé au cours du 21e siècle si les émissions de dioxyde de carbone (CO2) et d'autres gaz à effet de serre ne sont pas fortement réduites au cours des prochaines décennies », stipule le rapport de 3 000 pages.
Le Canada et le Québec en font-ils assez?
Les changements climatiques sont r\u00e9els et touchent toute la Terre. Le Canada se r\u00e9chauffe presque deux fois plus vite que le reste du monde, et l\u2019Ouest et le Nord du pays encore plus. On ne peut le nier ou attendre avant d\u2019agir. Le rapport d\u2019@IPCC_CH est plus clair que jamais.https://twitter.com/JonathanWNV/status/1424681908408029193\u00a0\u2026— Justin Trudeau (@Justin Trudeau) 1628529866
Le ministre de l'Environnement et du Changement climatique du Canada Jonathan Wilkinson a affirmé ce lundi que le gouvernement fédéral « prend des mesures climatiques agressives » pour atteindre ses engagements à réduire ses GES de 40 à 45 % d'ici 2030 et atteindre la carboneutralité d'ici 2050.
Or, M. Bourque rappelle que oui, « on fait des annonces, mais les politiques agressives ne sont pas vraiment et totalement en place ».
« La majorité des gouvernements annoncent des choses, mais ça ne veut pas nécessairement dire qu'elles sont mises en pratique. Oui, c'est une bonne nouvelle de reconnaître le problème [...], mais là, je ne dirais pas qu'on est dans l'action. »
Le Québec, meilleur élève que le Canada?
Alain Bourque mentionne qu'il peut être « difficile » pour le Québec de réduire ses GES, « parce qu'il n'y a pas tant de gras que ça à couper » par rapport au Canada, qui, depuis les 20 dernières années, a vu ses GES augmenter en « grande partie » en raison des sables bitumineux.
« [Au Québec] il faut couper ailleurs », explique M. Bourque. « Ce sont les transports, la plus grosse source des GES. »
Toutefois, Alain Bourque est catégorique, les enjeux environnementaux sont différents d'un océan à l'autre, voire d'une ville à l'autre.
« À Montréal, on a beaucoup de transports en commun. Par contre, on ne va pas aller dire aux gens de Val-d'Or d'aller prendre le transport en commun, il n'y en a pas. »
La Belle Province n'est pas épargnée
Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC)
Dans son rapport, le GIEC indique que pour le nord-est du continent américain, qui inclut la partie sud du Québec, il est « très probable » d'être témoin d'une augmentation des précipitations dans les prochaines décennies, idem pour les crues fluviales et pluviales.
Toutefois, le Québec est déjà affligé par les changements climatiques, rappelle M. Bourque, comme en région côtière.
« Si vous allez dans l'est du Québec et demandez à n'importe quels villageois s'ils savent ce qu'est l'érosion côtière en lien avec les changements climatiques, tout le monde connaît ça. »
Dans le Québec nordique, la population voit déjà une transformation de ses écosystèmes, comme la fonte du pergélisol, attribué à l'augmentation de la quantité de neige tombée dans les trois dernières décennies.
Dans les milieux urbains, le directeur d'Ouranos souligne que les canicules ont augmenté, ainsi que les événements à fortes précipitations qui « créent des défaillances d'infrastructures », comme une digue.
Quant aux feux de forêt, « est-ce que c'est parce qu'on a été un peu chanceux jusqu'à présent? », se questionne-t-il.
« C'est clair que la forêt du Québec est un peu moins à risque que celle de l'ouest du pays , ajoute-t-il, précisant que voir l'ouest du Canada bruler est « tout à fait cohérent avec les changements climatiques ».
« Le Québec doit s'assurer de réduire les émissions de GES pour éviter un emballement climatique majeur à long terme, mais aussi mettre en œuvre des solutions d'adaptation pour apprendre à s'adapter à une nouvelle réalité climatique. »
La photo de couverture est utilisée à titre indicatif seulement.
À noter que l'écriture inclusive est utilisée pour la rédaction de nos articles. Pour en apprendre plus sur le sujet, tu peux consulter la page du gouvernement du Canada.
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