Facebook envisage de couper certaines activités si une loi canadienne venait à passer
Les répercussions pourraient être intenses.

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Lors d'une rencontre du Comité permanent de la sécurité publique et nationale à Ottawa ce mardi 26 avril, la responsable des politiques du groupe Meta (anciennement connu sous le nom de Facebook), Rachel Curran, a laissé entendre que Facebook pourrait bel et bien bannir les nouvelles de sa plateforme si la loi canadienne C-18 venait à passer.
Le projet de loi C-18 vise à forcer les géants du Web, dont Google et Meta, à négocier des accords commerciaux afin de dédommager les médias canadiens en partageant le revenu des nouvelles. Ce genre d'initiative a été prise pour la première fois en Australie, en 2021. Facebook avait alors coupé toutes les nouvelles sur sa plateforme en guise de représailles. De lourdes négociations en avaient suivi entre le réseau social et le gouvernement australien.
Durant la réunion parlementaire, la députée Raquel Dancho a demandé à la représentante de Meta si le groupe pensait agir de façon similaire au Canada. Rachel Curran n'a pas écarté l'idée qu'une telle prise de position face à la loi pourrait avoir lieu.
« Nous sommes encore présentement en train d'évaluer cette loi. Nous n'en savions pas tous les détails jusqu'à tout récemment. [...] Je dois dire que nous avons des préoccupations très sérieuses. Nous pensons que lorsque des éditeurs publient du contenu sur notre plateforme ils en reçoivent une valeur importante par la suite. Nous ne contrôlons pas quand ou comment ou à quel degré ils publient des nouvelles sur notre plateforme. »
Curran a tenu à souligner les différentes ententes de Meta afin de soutenir l'industrie des médias par le passé : « Je dois dire que nous nous engageons à déposer des solutions innovantes pour l'industrie des nouvelles [...] et c'est pourquoi nous avons conclu différents partenariats pour soutenir cette industrie ».
« Je ne peux commenter cette loi officiellement puisque nous sommes toujours en train de l'évaluer », a-t-elle ajouté à la toute fin.