Une loi pour encadrer le travail des enfants de moins de 14 ans bientôt déposée au Québec
Un projet de loi « historique ». 👀

Le ministre du Travail, Jean Boulet.
Si tu fréquentes les services de restauration rapide ou encore certaines épiceries, tu as peut-être remarqué la présence accrue du nombre d'enfants derrière les comptoirs. En pleine pénurie de main-d'œuvre, iels sont de plus en plus nombreux.euses à faire leur entrée sur le marché du travail, mais ça risque de bientôt changer. Le ministre provincial du Travail, Jean Boulet, a confirmé ce lundi 12 décembre vouloir encadrer légalement le phénomène du travail des enfants au Québec à partir de 2023.
« Il faut mieux protéger leur santé et leur sécurité, et aussi éviter le décrochage scolaire », a écrit le ministre sur Twitter. Selon la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), les accidents de travail qui touchent les moins de 16 ans ont effectivement augmenté de 36% en 2021, en plus du décrochage scolaire qui aurait également connu une hausse.
\u201cAvec la p\u00e9nurie de m-o, on constate que le #travail des #enfants est devenu un r\u00e9el enjeu de soci\u00e9t\u00e9. Il faut mieux prot\u00e9ger leur sant\u00e9 et leur s\u00e9curit\u00e9, et aussi \u00e9viter le d\u00e9crochage scolaire. J\u2019ai l\u2019intention de d\u00e9poser un #PL d\u00e8s la rentr\u00e9e parlementaire 2023! #AssNat #polqc\u201d— Jean Boulet (@Jean Boulet) 1670854287
Alors que le Québec n'a pas d'âge minimum pour travailler, contrairement à six provinces canadiennes, un Comité consultatif du travail et de la main-d’œuvre (CCTM) a été formé à l'été 2022. Réunissant des associations syndicales et patronales, un rapport a récemment été remis au ministre.
Le rapport du CCTM recommande d'instaurer l'âge minimal de 14 ans pour entrer sur le marché du travail. Il est aussi conseillé d'interdire aux jeunes âgé.es de 14 à 16 ans de travailler plus de 17 heures par semaine au courant de l'année scolaire. En semaine, le nombre d'heures maximum serait de dix.
Il n'est pas dit que l'ensemble des recommandations se retrouvant dans le rapport seront dans le projet de loi. Cependant, Jean Boulet est en accord avec l'esprit du document et se basera sur lui pour prendre ses décisions.
« Il faut s’assurer de ne pas faire travailler des jeunes de 12 ans, 13 ans dans des cuisines de restaurants ou dans des scieries. […] On ne peut pas accepter ça », a-t-il affirmé en entrevue avec La Presse canadienne.
Alors que des consultations publiques se tiendront après le dépôt du projet de loi prévu en début de 2023, le ministre est assuré de la collaboration de l'opposition officielle. « En mai dernier j’interpellais le ministre Jean Boulet sur le travail des mineurs et depuis nous avons travaillé rapidement sur cet enjeu pour assurer santé, sécurité et réussite scolaire. Ce projet de loi sera historique pour le Québec » a tweeté la députée libérale de Saint-Laurent, Marwah Rizqy.
Actuellement, au Québec, il est illégal pour une personne de moins de 14 ans de travailler sans le consentement écrit de ses parents.