Les Québécois de 45 ans et plus croulent sous les dettes : Voici quoi savoir
La moyenne de leur dette a triplé en 20 ans.

Les Québécois de 45 ans et plus croulent sous les dettes, qui ont triplé en 20 ans.
Tu pensais que les dettes, c’était un problème de jeunes adultes mal organisé.e.s? Pas du tout. Selon une nouvelle étude de l’Institut du Québec, les personnes âgées de 45 à 54 ans ont vu leur dette totale tripler depuis 2005. Et pire encore : plus de la moitié d’entre elles traînent toujours une hypothèque sur leur maison.
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Entre 2005 et 2023, la valeur médiane de la dette totale chez les Québécois et Québécoises de 45 à 54 ans a littéralement explosé, selon le rapport Les enjeux cachés de la mi-carrière, publié ce mercredi 8 octobre.
En un peu moins de vingt ans, elle a plus que triplé, passant de 38 200 $ à 127 000 $, notamment en raison du prix des maisons, prolongeant la durée des hypothèques. Chez les 55 à 64 ans, l’endettement a doublé pour passer de 36 700 $ en 2005 à 70 500 $ en 2023.
Cette pression financière fait en sorte que beaucoup de gens ne peuvent plus se permettre de décrocher. Plusieurs travaillent au-delà de 65 ans, car ils et elles n’ont pas le choix.
Un système de retraite qui ne suffit plus
Au Québec, la retraite repose sur trois piliers :
- Les programmes publics fédéraux, comme la pension de la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti, qui offrent un revenu de base aux personnes aînées.
- Le Régime de rentes du Québec (RRQ), financé par les cotisations des employeurs et des employé.e.s.
- L’épargne privée, qui comprend les régimes de retraite d’employeur, les REER et les CELI.
Or, une grande partie des travailleuses et travailleurs de 45 ans et plus n’ont pas accès à un régime de retraite d’employeur. Et sans ce coussin, beaucoup se retrouvent à devoir prolonger leur vie active pour maintenir leur niveau de vie.
Dans les faits, plusieurs travaillent pour compléter un revenu de retraite insuffisant, pendant que d’autres continuent simplement pour pouvoir payer leurs dettes, indique l’étude.
Travailler plus longtemps par obligation
L’Institut du Québec souligne que les personnes plus scolarisées et mieux rémunérées prolongent leur carrière par choix, tandis que les autres le font surtout par contrainte économique.
Et cette tendance est amplifiée par l’endettement croissant : le stress financier pousse plusieurs à repousser la retraite, parfois indéfiniment.
Les femmes sont particulièrement touchées : en 2020, leurs revenus de retraite étaient 28 % inférieurs à ceux des hommes, ce qui les force souvent à rester sur le marché du travail plus longtemps pour éviter la précarité.
L’âge moyen de la retraite au Québec a atteint 64,7 ans en 2023. Près de 60 % des personnes de 45 ans et plus prévoient partir à 65 ans ou plus, et plusieurs envisagent même de continuer au-delà.
Chez les femmes, le départ arrive plus tôt — en moyenne à 64 ans, contre 65,5 ans pour les hommes — mais souvent par épuisement, par responsabilité familiale ou parce qu’elles ont accumulé moins d’épargne.
Ce décalage s’explique aussi par un phénomène nouveau : les Québécoises et Québécois entrent plus tard sur le marché du travail, souvent après des études prolongées, ce qui retarde d’autant le moment où ils ont suffisamment d’économies pour prendre leur retraite.
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