J'ai vu Cendrillon aux Grands Ballets à Montréal et la robe bleue est officiellement «out»
Et attends de voir le outfit de la fée marraine. 🤯😍

Cendrillon des Grands Ballets Canadiens, partie 1.
Les opinions exprimées sont celles de l'auteur ou l'autrice et ne reflètent pas nécessairement la position de Narcity Media sur le sujet.
Il n'y a clairement pas d'âge pour être émerveillé devant la magie des contes de fées. Voici pourquoi j'étais particulièrement excitée en apprenant que la sommité du ballet de chez nous, les Grands Ballets Canadiens, allait présenter Cendrillon à Montréal. Avouons-le, tout le monde a rêvé qu'une fée marraine transforme nos citrouilles en carrosses royaux et nos guenilles en robes scintillantes. Prête à aller voir l'une de mes princesses de Disney préférée danser majestueusement sur un orchestre en direct, je me suis vêtue (de ma petite robe noire, comme je n'ai toujours pas de fée pour me transformer en princesse) pour assister à un spectacle majestueux, mais surtout déroutant, à la salle Wilfrid-Pelletier.
Cendrillon est présenté par les Grands Ballets Canadiens avec une touche moderne et réinventée. Pas de robe bleue, pas de petites souris, et une fée marraine ultra moderne qui vole la vedette : je n'étais pas prête.
Voici quoi savoir sur ce classique adoré, et réinventé à la manière des Grands Ballets Canadiens, que tu risques de vouloir ajouter à ta bucket list de 2023.
Le spectacle
Le récit de Cendrillon est — sans surprise — très bien respecté. On découvre, dès les premières minutes du ballet, une jeune fille aux funérailles de sa douce maman, et rapidement on rencontre les personnes clefs de l'histoire : la belle-mère et les fameuses horribles demi-soeurs, qui sont ô combien attachantes et rigolotes dans cette présentation.
Avec une grâce enchanteresse, une chorégraphie magistrale et une musique envoûtante, cette production nous transporte dans l'univers féerique de l'un des contes les plus aimés de tous les temps, où Rachele Buriassi interprète la future princesse. Sous les compositions de Prokofiev, on découvre la chronologie de Cendrillon que l'on connaît bien. De sa relation avec sa nouvelle famille, au bal royal, à sa rencontre avec le prince jusqu'au moment où il et elle se retrouvent, tout y est raconté avec grâce, sauts et portés impressionnants.
Grâce à l'art de la danse, les Grands Ballets Canadiens donnent vie à cette histoire captivante, nous emmenant dans un voyage où la beauté et la magie se mêlent à l'émotion pure. Les décors somptueux nous transportent d'un univers à l'autre se transformant sous nos yeux pendant la pièce, de la magie de la fée marraine au fabuleux palais royal.
Si l'histoire est respectée, elle est toutefois revisitée : ajout de rôles et modification des costumes cultes de Cendrillon. On perd nos repères.
Les personnages et leurs costumes
Cendrillon, interprétée par Rachele Buriassi, dans son carrosse en route vers le bal. Courtoisie des Grands Ballets Canadiens - Sasha Onyshchenko
Malgré le respect de l'histoire intemporelle de ce ballet qui éveille année après année, les personnages et leurs costumes surprennent par leur touche unique.
On découvre d'abord une Cendrillon classique vêtue de guenilles et les demi-soeurs colorées et extravagantes que l'on connaît. Par moment, leur personnalité devient un peu clownesque, ce qui rend le duo d'antagonistes très attachant. Des pas de danse aussi gracieux que bâclés aux pointes d'humour qui ont fait rire la salle entière, il fut difficile de ne pas vouloir plus d'Isabella et Anastasia, dansées par Vanesa Garcia-Ribala Montoya et Anya Nesvitaylo. Par moment, j'aurais rêvé d'un spin-off sur l'histoire de ces deux « vilaines » alors que leur énergie faisait vibrer la salle entière.
La première grande surprise fut toutefois l'apparition de la fée marraine. Pas de dame âgée vêtue d'une ample cape bleutée, oh non. La bonne fée, interprétée par la Québécoise Maude Sabourin, est arrivée en virevoltant dans une tenue tout argentée qui vole définitivement la vedette dans toute son élégance. Grande, brillante, gracieuse : la fée est simplement magique.
Bien qu'il n'y ait pas de paroles dans un ballet, j'aurais de la misère à l'imaginer s'écrier « Bibbidi-Bobbidi-Boo ».
Maude Sabourin qui interprète la fée marraine. Courtoisie des Grands Ballets Canadiens - Sasha Onyshchenko
Plusieurs rôles ont d'ailleurs été créés spécialement pour Les Grands Ballets Canadiens, comme les licornes et nymphes de l'éblouissante fée. Pourquoi tirer un carrosse par des chevaux, quand ça pourrait être des licornes scintillantes?
Des changements de direction déroutants, qui servent à « donner un style plus intemporel à ce classique incontournable », raconte Ivan Cavallari, directeur artistique. L'homme a travaillé avec Marie-Chantale Vaillancourt, qui s'est inspirée du monde de la mode, des grands designers actuels et des nouvelles tendances pour créer des costumes élégants et intemporels. On est loin de l'univers de Disney, mais on retrouve tout de même la puissante magie et la force de l'amour partagé par ce conte.
Maquette artistique de Marie-Chantale Vaillancourt.Courtoisie des Grands Ballets Canadiens - Sasha Onyshchenko
Dans la même ligne éditoriale, Cendrillon est vêtue de blanc et de doré. Adios la robe bleue et le collier de type « choker » qu'on connaît bien. Cette robe, traditionnellement amenée à la jeune femme par les petits oiseaux, a d'ailleurs demandé un travail colossal à la production qui a confié que ce sont cinq personnes de l'atelier et un artisan montréalais spécialisé en technique de plissage qui ont travaillé sur ce bijou. Au défi de créer une pièce unique s'ajoute évidemment celui de créer quelque chose de sécuritaire et adapté pour la danseuse.
Cendrillon, interprétée par Rachele Buriassi qui danse avec le prince. Courtoisie des Grands Ballets Canadiens - Sasha Onyshchenko
Qu'elle soit vêtue de bleu ou de blanc et de doré, c'est impossible de ne pas être émerveillé devant la princesse qui est également un symbole de passion et d'amour triomphant devant les obstacles les plus insurmontables.
La « version 2.0 » de Cendrillon sera à Montréal pour danser sous nos yeux jusqu'au 4 juin, et sera ensuite de retour du 8 au 10 septembre 2023.
Cendrillon aux Grands Ballets Canadiens
Coût : À partir de 89 $
Adresse : Salle Wilfrid-Pelletier — 175, rue Sainte-Catherine O., Montréal, QC
Quand : Du 31 mai au 4 juin et du 8 au 10 septembre 2023
Accessibilité : Accessible aux fauteuils roulants et aux poussettes, sièges d'appoint disponibles pour enfants.