Voici à quoi pourrait bientôt servir l’ancien La Baie du centre-ville de Montréal

L’imposant bâtiment historique de La Baie d’Hudson situé sur la rue Sainte-Catherine, dans le cœur de Montréal, pourrait être réinventé en un vaste complexe culturel et muséal d’une valeur de 400 millions de dollars.

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C’est ce qu’a proposé par voie de communiqué ce jeudi 18 septembre la Corporation James Bay Eeyou de la Baie-James et JHD Immobilier, qui souhaitent en faire l’acquisition très prochainement.

Les promoteurs veulent métamorphoser l’emblématique du Square Phillips en un espace « mettant en lumière l’héritage et la vitalité historique et contemporaine des Cris ».

Le concept prévoit notamment un musée consacré à la traite des fourrures et aux liens historiques entre les Cris et la Compagnie de la Baie d’Hudson, un centre culturel autochtone urbain, des espaces expérientiels et des vitrines commerciales ainsi que des locaux à usage mixte, voire un complexe hôtelier.

« Cet édifice représente bien plus qu’une acquisition commerciale : il incarne plus de 350 ans d’histoire commune entre notre peuple et la Compagnie de la Baie d’Hudson. Nous voyons en ce projet une façon de donner un nouveau souffle au bâtiment tout en préservant son âme », a souligné Henry Gull, président de la Corporation James Bay Eeyou.

Pour Julien Hamel-Doyon, président de JHD Immobilier, le projet vise à préserver le patrimoine tout en assurant « la pérennité économique et culturelle de ce lieu tout en participant à la revitalisation du centre-ville ».

Le projet culturel, qui n’a pas encore de nom, devra obtenir l’approbation de la Ville de Montréal pour un changement de zonage et nécessitera aussi la collaboration des gouvernements provincial et fédéral.

Or, une fois approuvée, l’ouverture ne sera pas prévue pour tout de suite. Elle est plutôt envisagée pour 2029.

Rappelons que La Baie d’Hudson, qui était la plus vieille compagnie au Canada, a annoncé le 7 mars dernier se placer sous la protection de ses créanciers, affirmant ne plus être en mesure d’honorer ses obligations financières. Au 1er janvier 2025, l’entreprise ne comptait qu’environ 3 millions de dollars en liquidités, contre une dette estimée à 1,129 4 milliard de dollars.

Les succursales d’un bout à l’autre du Canada ont fermé leurs portes le 1er juin dernier, après 355 ans.

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