Montréal est la ville avec le plus de Airbnb illégaux au Canada et ça fait réagir
Airbnb continue de semer la controverse. 👀

Montréal. Droite : Application Airbnb.
Si tu pars en voyage et que tu veux louer ton appartement inutilisé, Airbnb peut être une excellente plateforme pour gagner de l'argent. L'application n'est cependant pas sans contrecoups pour les locataires et est encadrée légalement. Alors que Montréal traverse une importante crise du logement, le site Inside Airbnb suggère que la métropole serait première au pays en ce qui concerne les locations illégales sur la plateforme.
Au moment d'écrire ces lignes, il y a 13 913 logements répertoriés en location Airbnb sur l'île de Montréal. De ce nombre, 12 872, soit 92,5 % d'entre eux, seraient mis en ligne sans que les propriétaires ne détiennent de licence commerciale permettant de faire de la location à court terme.
Avec ce taux d'illégalité, la métropole est bien devant les villes de Québec avec un taux d'illégalité de 76,6 %, Toronto dont le taux est de 55,8 % et Vancouver qui affiche 28,5 % de logements Airbnb illégalement mis en location.
Ce rapport arrive quelques jours après qu'un violent incendie dans le Vieux-Montréal ait fait sept victimes, dont six qui manquent toujours à l'appel. Le SPVM a d'ailleurs confirmé qu'il s'agissait d'un immeuble où des locations de type Airbnb avaient lieu. « Il a également été dit que l’immeuble patrimonial hébergeait des Airbnb illégaux. Ça ne date pas d’hier qu’ils représentent un fléau pour les villes », a d'ailleurs mentionné la mairesse de Montréal, Valérie Plante.
Elle demande donc au gouvernement provincial d'agir en ce sens. « On demande depuis plusieurs années plus d’inspecteurs à Revenu Québec et qu’une équipe soit dédiée à Montréal », a-t-elle écrit en rappelant également à la population qu'elle peut contacter le 311 pour dénoncer les activités de type Airbnb dans les quartiers.
Plusieurs organismes de défense des droits des locataires ont eux aussi mis de la pression sur le gouvernement du Québec. « On en est encore à entendre les autorités se relancer la balle, alors que les comités logement leur demandent d’agir depuis des années. La réglementation insuffisante en place n’est même pas appliquée », a dénoncé le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) dans une publication Facebook du 19 mars.
Dans ce contexte, la Coalition Avenir Québec (CAQ) souhaite serrer la vis à Airbnb. « S’il y a des infractions, si le numéro d’enregistrement n’est pas affiché sur les plateformes, il y aura des amendes, non seulement à la plateforme, mais également aux locateurs », a affirmé la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, dans un point de presse tenu ce 20 mars.