Christian Dubé dévoile son nouveau « Plan Santé » et voici 6 changements majeurs à retenir
De gros changements sont promis.

Christian Dubé en conférence de presse, mars 2022.
Une annonce importante du gouvernement a eu lieu le 29 mars concernant le réseau de la santé au Québec. Le nouveau « Plan Santé » a été présenté par le ministre de la Santé et des Services sociaux Christian Dubé comme une réforme majeure, un « plan concret pour effectuer les changements nécessaires afin d’offrir aux Québécoises et Québécois des services et des soins de santé plus humains et plus performants ».
Le ministre Dubé a reconnu que « les Québécois méritent mieux » et « [qu']on ne doit plus jamais revivre ce qu’on a vécu dans les deux dernières années » pendant la pandémie. Voici six points à retenir du Plan Santé, qui devrait être mis en oeuvre dans son entièreté d'ici 2025.
Nous avons 2 grands objectifs avec ce plan:\n-Offrir aux Qu\u00e9b\u00e9cois la meilleure exp\u00e9rience-patient par une porte d\u2019entr\u00e9e unique pour toute la 1\u00e8re ligne -Devenir un employeur de choix pour le personnel du r\u00e9seau\n\nAjd nous en avons eu la d\u00e9monstration: nous sommes tous mobilis\u00e9s!pic.twitter.com/eLEuXrLDn3— Christian Dub\u00e9 (@Christian Dub\u00e9) 1648564942
Ajout de lits
Le gouvernement veut accélérer la modernisation des hôpitaux ce qui, selon lui, attirera du personnel et améliorera la qualité des soins pour les patients. Rénover des CHSLD et des hôpitaux permettrait d'ajouter 2 000 lits, en plus des 2 000 autres de plus qu'il sera possible d'installer grâce à l'ajout de personnel.
Guichet d'accès
La CAQ promet des rendez-vous avec un.e professionnel.le de la santé « dans un délai raisonnable » avec la mise en place d'un « guichet d'accès à la première ligne » qui consistera en un numéro de téléphone. Le rendez-vous ne sera pas nécessairement avec un.e médecin puisque des infirmières, des psychologues, des pharmacien.nes ou des travailleur.euses sociaux font partie de ce service. Selon M. Dubé, « d’ici la fin de l’été, la majorité des Québécois sans médecin de famille pourront passer par le guichet d’accès à la première ligne».
Dossier santé numérique
Il y a 10 000 systèmes d’information différents dans le réseau de la santé présentement. Le gouvernement veut centraliser ces informations à une seule et même place, le dossier santé numérique, pour permettre à tout le monde concerné, incluant aux patient.es, à l'équipe de soins et aux chercheur.euses universitaires, d'accéder aux données plus rapidement. Le projet de loi 19 veut complètement modifier les règles sur qui a accès aux renseignements médicaux des patient.es, mais on promet de ne pas faire « de compromis sur la protection des renseignements personnels ».
Personnel
Christian Dubé a affirmé qu'il veut que « le réseau de la santé devienne l’employeur de choix pour les 300 000 personnes qui y travaillent et pour ceux qui veulent venir y travailler ». C'est principalement par la mise en place de bourses d'études que le gouvernement veut le faire.
« L'Opération main-d'oeuvre » a été lancée en novembre pour faciliter le recrutement. Ce programme vise à donner des bourses d’études entre 9 000 $ et 15 000 $. Ça touche les infirmières, les inhalothérapeutes, les travailleur.euses sociaux.ales, les psychologues, les agent.es de ressources humaines et les agent.es administratif.ves.
Le gouvernement veut aussi embaucher 1 000 infirmières d'autres pays. En janvier 2022, il manquait plus de 50 000 personnes qui étaient absentes dans le réseau, dont près de 20 000 étaient en arrêt de travail à cause de la COVID-19.
Urgences
Un effort important sera déployé pour libérer les urgences en mettant en place « des centres de commandement » dont on s'est inspiré durant la pandémie. Le plan vise aussi à donner congé aux patients « au bon moment » et en faisant en sorte que les personnes aînées n'occupent pas des lits d'hôpitaux destinés aux séjours de courte durée. On propose plutôt d'accroître les soins à domicile ou une place dans les CHSLD.
Santé mentale
La prise en charge des patient.es en santé mentale se fera toujours par le 811 pour parler à un.e intervenant.e psychosocial.e. On veut davantage axer les soins sur des services de proximité et orienter les plus jeunes « vers le bon intervenant au bon moment ». Un des objectifs du plan est aussi de faire des partenariats avec les organismes communautaires.